L’épidémie de coronavirus a déjà repoussé d’une année les Jeux de Tokyo 2020. Elle entretient le doute quant à la possibilité d’organiser l’événement aux nouvelles dates, en juillet et août 2021. Et voilà qu’elle touche maintenant directement le comité d’organisation.
La nouvelle a été officialisée ce mercredi 22 avril, dans la matinée au Japon, par un communiqué succinct des organisateurs : un membre du personnel de Tokyo 2020 a été testé positif au coronavirus. Son nom n’a pas été dévoilé, pas plus que sa fonction dans l’organigramme.
Le cas a été confirmé mardi 21 avril, en fin d’après-midi. Le patient, un homme d’une trentaine d’années, travaille au siège de l’organisation, dans l’immeuble situé dans le district de Harumi. Il a été placé en quarantaine à son domicile.
Le communiqué de Tokyo 2020 précise : « Le comité d’organisation a identifié les personnes qui ont été en contact étroit avec le patient. Elles ont été placées en isolement à partir d’aujourd’hui (mercredi). L’étage où la personne travaillait sera fermé et désinfecté. »
En soi, la nouvelle n’a rien de très surprenant. Le comité d’organisation emploie actuellement environ 3.800 personnes. Statistiquement, il aurait été miraculeux que son personnel échappe à la pandémie, dans un pays où le nombre de cas de COVID-19 augmente tous les jours, y compris depuis l’état d’urgence décrété le 7 avril par le Premier ministre, Sinzo Abe, dans la capitale et une grande partie de l’archipel. Selon les chiffres officiels, le Japon comptait mardi 21 avril, à 23 h 30, le total de 12.241 personnes testées positives au coronavirus.
Le personnel du comité d’organisation des Jeux de Tokyo est censé travailler à domicile, depuis la mise en place de l’état d’urgence. Mais le télétravail ne semble pas faire beaucoup d’émules au Japon. Une récente enquête a révélé que 60% des salariés dans la capitale continuaient à se rendre quotidiennement au bureau, malgré les consignes de confinement suggérées par les autorités.
Le comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 a pris les devants. Il a mis en place dès le 4 février dernier un groupe de travail pour analyser la situation et prendre les mesures nécessaires pour éviter la propagation du virus. Sauf miracle, ce premier cas ne devait pas être le dernier.