La concurrence est prévenue : il faudra attendre l’année 2025 pour voir le CIO changer de présidence. Thomas Bach, le titulaire du poste depuis le mois de septembre 2013, l’a annoncé lui-même vendredi 17 juillet, pendant la 136ème session de l’instance olympique : il est candidat à sa réélection. Une annonce qui, sauf improbable dérapage de l’histoire, étouffe déjà tout suspense.
Désormais candidat officiellement déclaré, Thomas Bach sera réélu l’an prochain pour un second mandat. Le premier l’a placé sur le trône olympique pour une durée de huit ans. Selon les textes de la Charte, le deuxième ne pourra pas excéder quatre ans.
Pour succéder à Jacques Rogge en 2013, le dirigeant allemand avait dû écarter une solide concurrence. Cette fois, sa réélection s’annonce nettement plus confortable. Tout laisse croire en effet que Thomas Bach sera seul en lice au printemps 2021.
« Si vous, membres du CIO, vous le voulez, je suis prêt pour un deuxième mandat de président du CIO afin de continuer de vous servir vous et le mouvement olympique que nous aimons tant quatre ans de plus », a très humblement annoncé Thomas Bach vendredi 17 juillet en début de session.
A en croire la suite des événements, la messe est déjà dite. Pendant près d’une heure, les membres de l’institution se sont succédé en mode virtuel pour tresser des louanges à Thomas Bach, à sa vision et à son leadership. Ils l’ont remercié de solliciter dès maintenant un deuxième mandat. Le dirigeant allemand s’est déclaré ému et touché par une telle litanie de marques de confiance. Mais il n’en attendait sans doute pas moins.
Entré au CIO à l’âge de 27 ans, au sein de la commission des athlètes, Thomas Bach a attendu dix ans de plus pour s’y installer à demeure. Depuis, il a grimpé un à un tous les échelons, jusqu’au dernier, la présidence.
Depuis son élection, en septembre 2013 à Buenos Aires, son parcours présidentiel n’a pas vraiment été un long fleuve tranquille. Il a dû gérer l’affaire du dopage russe après les Jeux de Sotchi, composer avec la baisse du nombre de candidatures, soutenir les organisateurs des Jeux de Rio 2016 confrontés à la crise économique, puis plus récemment encaisser la pandémie de coronavirus et le report des Jeux de Tokyo.
Face à une telle succession de tempêtes, le bateau olympique aurait pu tanguer, voire prendre l’eau. Thomas Bach l’a maintenu à flots, à sa façon très autocratique, imposant son pouvoir à une commission exécutive peu disposée à lui contester. Le mouvement olympique lui doit l’idée du double vote Paris-Los Angeles pour les Jeux de 2024 et 2028. Il lui doit aussi un programme TOP toujours aussi solide et des droits de télévision en hausse constante.
L’olympisme souffre, mais le CIO se porte comme un charme. Thomas Bach peut continuer.