J – 1 an, ce lundi 24 août 2020, avant l’ouverture des Jeux paralympiques de Tokyo. Sans la pandémie de coronavirus, l’événement aurait dû se tenir du 25 août au 6 septembre. Il a été repoussé d’une année moins un jour. Mais, comme son pendant olympique, il reste enveloppé d’un épais brouillard et d’une chappe de questions sans réponses.
Andrew Parsons, le président du comité international paralympique (IPC), le répète sans lassitude depuis plusieurs jours : « Tout peut encore arriver, le meilleur comme le pire. Les scénarios restent nombreux. Nous n’avons pas déterminé une date précise pour prendre une décision quant à la tenue ou non des Jeux paralympiques, mais si nous étions amenés par les circonstances à les annuler, nous le ferions le plus tard possible. »
Le dirigeant brésilien n’en fait pas mystère : l’avenir des Jeux paralympiques est directement lié à celui des Jeux olympiques. « Ils seront maintenus tous les deux, ou annulés tous les deux », assure Andrew Parsons. Les autres options ne sont pas à l’ordre du jour et ne le seront jamais.
Pas question, non plus, d’envisager une édition paralympique disputée à huis clos. L’IPC s’y refuse, comme le CIO. « Si nous pouvons maintenir les Jeux l’année prochaine, ils se dérouleront devant des spectateurs, insiste Andrew Parsons. Leur présence sur les sites est fondamentale, elle fait partie intégrante de l’expérience paralympique. »
A une année de la cérémonie d’ouverture, l’IPC et son président se disent prêts à revoir leur copie. Emboitant le pas du CIO, ils travaillent avec le comité d’organisation japonais à une « rationalisation » de l’événement. Elle concerne notamment la taille des cérémonies et le plan logement.
Mais Andrew Parsons est catégorique : les fondements des Jeux paralympiques de Tokyo ne seront pas touchés. « Nous ne réduisons pas le nombre d’athlètes, nous ne réduisons pas le nombre de sports et nous ne réduisons pas le nombre d’événements. »
A Tokyo, le comité d’organisation entend marquer le coup pour célébrer cette journée du 24 août 2020. En ces temps de réduction des coûts, les Japonais se montrent minimalistes. Rien de très fastueux n’est prévu dans la capitale, mais les organisateurs et les autorités locales ont uni leur efforts pour illustrer cette étape symbolique du compte-à-rebours.
La Tokyo Skytree sera d’abord éclairée en bleu, à partir de 18 h 15 en heure locale, avant de se couvrir des trois couleurs du mouvement paralympique, le rouge, le bleu et le vert, entre 20 h et minuit. Le même rituel se répètera tous les soirs jusqu’au 31 août.
De son côté, le gouvernement métropolitain exposera un peu partout en ville une série de panneaux illustrant, avec des personnages de manga, l’ensemble des sports paralympiques.
Mercredi 26 août, Netflix prendra le relais avec la sortie mondiale, dans 190 pays, d’un documentaire d’une heure et 45 minutes dédié au mouvement paralympique. Son titre : « Rising Phoenix ». Neuf athlètes internationaux, dont le Français Jean-Baptiste Alaize, ont été choisis pour incarner la réalité, les valeurs et la vision du phénomène paralympique.