Les Japonais n’ont pas seulement un nouveau Premier ministre, Yoshihide Suga, désormais assuré de succéder à Shinzo Abe. Ils pourraient bien également découvrir dans les jours à venir une nouvelle version des Jeux de Tokyo 2020. Plus simple. Et surtout moins coûteuse.
Selon la NHK, les organisateurs des prochains Jeux d’été auraient mis la dernière main à leur plan de refonte du dispositif olympique, débuté après la décision du CIO de reporter d’une année les Jeux olympiques et paralympiques. Après avoir épluché depuis plusieurs mois tous les chapitres du dossier, ils auraient désormais accouché d’un projet quasiment finalisé.
Deux groupes de travail ont planché sur le sujet. A Tokyo et Lausanne. Dans les deux cas, le travail s’est avéré colossal. Les Japonais, notamment, auraient listé près de 200 secteurs où tailler dans le gras pour réduire les coûts et empêcher la facture finale de plonger encore plus profondément dans la zone rouge.
A en croire la NHK, l’équipe japonaise aurait conservé une cinquantaine de mesures parmi les quelques 200 listées au début de leurs travaux. Elles sont proposées ce mardi 15 septembre au conseil d’administration de Tokyo 2020. En cas de validation, elles seront ensuite présentées au CIO, sans doute avant la fin du mois de septembre.
Tout sauf un scoop : les Japonais ont touché le moins possible aux services aux athlètes et aux compétitions. Ils l’avaient annoncé. Ils ont tenu parole. Mais, surprise, ils ont concentré leurs efforts sur les officiels. Preuve que les temps changent dans l’univers olympique.
Les coupes les plus franches dans les dépenses concerneraient en effet le nombre d’officiels présents aux Jeux de Tokyo. Il serait nettement revu à la baisse. Et, avec lui, les « activités » proposées à la famille olympique.
La chaîne publique japonaise révèle ainsi que le nombre de places allouées aux officiels sur les sites olympiques a été diminué, tout comme les différentes réceptions prévues pour les représentants du CIO et les dirigeants internationaux. L’instance olympique devra joindre le geste à la parole, en appliquant à ses membres et ses invités la politique d’austérité qu’elle soumet aux villes hôtes et aux candidatures.
Autres secteurs les plus touchés par le plan d’économies : les transports, avec la mise en place d’un réseau de navettes moins exclusif ; les cérémonies d’ouverture et de clôture, dont le nombre de participants serait revu à la baisse ; le relais de la flamme, présumé moins coûteux dans sa nouvelle version ; et enfin le personnel du comité d’organisation, lui aussi ramené à des proportions plus réduites.