Thomas Bach et la commission exécutive du CIO attendaient des chiffres, mercredi 7 octobre, de la part des organisateurs des Jeux de Tokyo. Ils les ont eus. Ils sont moyens. Mais il en faut plus, en ces temps de crise sanitaire, pour calmer l’optimisme du dirigeant allemand et de sa garde rapprochée. « Nous sommes confiants », a répété Thomas Bach au moment de répondre en mode virtuel aux questions des médias. Confiants et optimistes.
Les chiffres, d’abord. A la veille de la réunion de la commission exécutive du CIO, la presse japonaise en avaient révélé une poignée. La NHK, notamment, avait suggéré sur la foi de sources proches du dossier que le plan d’économies et de simplification des Jeux de Tokyo permettrait de réduire la facture de 190 millions de dollars.
Mercredi 7 octobre, les organisateurs japonais ont présenté à Thomas et à son « gouvernement » une copie plus conforme à leurs attentes. Leur plan d’économies, établi à partir d’une liste de 52 mesures, s’élève à 280 millions de dollars. C’est mieux.
Mais ce résultat, obtenu au terme d’un travail de plusieurs mois par les équipes de Tokyo 2020, représente à peine plus de 2 % du budget actuel des Jeux, établi à 12,6 milliards de dollars. Un budget dont la nouvelle version, la cinquième, est annoncée pour la fin de l’année. Elle tiendra compte du surcoût lié au report d’une année des Jeux olympiques et paralympiques. Sauf miracle, ou trouvaille comptable, elle sera astronomique.
Leurs économies, les Japonais les ont réalisées en ratissant large. Ils expliquent avoir gratté environ 140 millions de dollars en revoyant un à un tous les sites de compétition temporaires, où le nombre de places destinées au public a été revu à la baisse. Une enveloppe de 28 millions de dollars a été remplie grâce à une diminution du personnel au comité d’organisation. Ailleurs, il a été possible de gagner 9,4 millions de dollars en rognant sur les dépenses de décor et d’habillage des sites de compétition et du village des athlètes. Le superflu a été rayé du décor. L’austérité sera élevée au rang de priorité.
Thomas Bach l’a précisé mercredi 7 octobre : « Nous maintiendrons le format de la cérémonie d’ouverture, mais son contenu pourra être ajusté ici ou là. Et nous n’allons pas toucher à l’expérience des athlètes. »
La suite, maintenant. Elle s’annonce encore très floue, au moins pour le tableau de marche. Reprenant presque mot pour mot les propos de son président, Christophe Dubi a exprimé lui aussi sa confiance dans la tenue l’an prochain des Jeux de Tokyo. Il a évoqué lui aussi la perspective d’un vaccin prêt à temps. Mais le directeur des Jeux olympiques au CIO s’est montré plus vague sur le calendrier des prochaines étapes.
A la question de la date à laquelle le CIO et le comité d’organisation pourraient trancher la question de la présence de spectateurs venus de l’étranger, Christophe Dubi a botté en touche. « A ce stade, nous n’avons pas établi de date limite, a-t-il répondu. Nous aurons une image plus claire à la fin de l’année. Nous pourrons ensuite passer, au printemps puis à l’été, à la phase où nous pourrons établir de façon précise les mesures concrètes. »