Il voulait rassurer. Il a tenu parole. Arrivé dimanche à Tokyo, pour sa première visite au Japon depuis le début de la crise sanitaire, Thomas Bach n’a pas laissé la fatigue du voyage et du décalage horaire lui tomber dessus et ralentir son pas. Le président du CIO a multiplié les rendez-vous, lundi 16 novembre. Il a enchaîné les déclarations. Et même, surprise, annoncé un nouvel effort financier de l’instance olympique.
Pas de miracle : le CIO ne gonflera pas sa participation au budget des Jeux de Tokyo, malgré le surcoût astronomique – mais encore inconnu – du report d’une année de l’événement. Mais, contre toute attente, Thomas Bach a confié lundi après-midi que le CIO couvrirait tout ou partie des frais de vaccination des athlètes engagés l’an prochain aux Jeux.
« Afin de le protéger et par respect pour le peuple japonais, le CIO consentira des efforts importants pour que le plus de personnes possible — les athlètes mais aussi les visiteurs — arrivent au Japon avec un vaccin, sous réserve que le vaccin soit disponible », a expliqué Thomas Bach après sa rencontre avec le nouveau Premier ministre, Yoshihide Suga.
Plus tard dans la journée, le dirigeant allemand s’est entretenu avec Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo (photo ci-dessus). Puis il a bouclé son programme en compagnie de Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation. Les deux hommes ont tenu une conférence de presse commune, flanqués de l’Australien John Coates, le président de la commission de coordination des Jeux de Tokyo.
Thomas Bach en a profité pour évoquer une nouvelle fois la perspective d’un vaccin contre le COVID-19. « Nous voulons convaincre autant de participants étrangers que possible de se faire vacciner, a-t-il suggéré devant les médias, japonais pour l’essentiel. Nous avons aujourd’hui une grande confiance dans la possibilité d’avoir l’an prochain des spectateurs sur les sites olympiques. Ils seront peut-être parfois en nombre réduit. Mais ils bénéficieront d’un environnement sûr. » En clair, pas question d’un huis clos, hypothèse rejetée depuis le début par le CIO. Mais la sécurité sanitaire primera sur tout le reste, y compris sur les recettes en billetterie.
Un vaccin, donc. Thomas Bach l’évoque aujourd’hui comme un scénario très probable. Mais, prudent, le président du CIO se refuse à en faire une condition obligatoire à l’entrée au Japon et à la participation aux Jeux. Il insiste également sur le fait que les athlètes ne seront pas prioritaires pour en bénéficier. Ils passeront après « les infirmières, les médecins et les personnes qui maintiennent notre société en vie ».
Reste une question, toujours aussi floue : le nouveau budget des Jeux de Tokyo. Elle a été posée à Thomas Bach, lundi 16 novembre. Mais le président du CIO continue à botter en touche. « Il est impossible aujourd’hui d’avoir une idée précise, a-t-il répondu. Cela prendra du temps. » Thomas Bach veut redonner confiance. Pas question, donc, de se laisser aller à glisser un chiffre, même une vague estimation. Il risquerait de plomber l’ambiance.