Un signe d’espoir ? A 144 jours de l’ouverture des Jeux de Tokyo, l’état d’urgence a été levé ce lundi 1er mars dans six préfectures de l’archipel japonais. La mesure annoncée par les autorités du pays concerne les régions d’Aichi, Gifu, Osaka, Kyoto, Hyogo et Fukuoka. L’état d’urgence aurait dû être maintenu jusqu’au dimanche 7 mars. Mais l’amélioration de la situation sanitaire a permis d’avancer la date de près d’une semaine.
La ville de Tokyo, où l’état d’urgence a été déclaré le 7 février pour une période d’un mois, n’est pas concernée. Pas encore. Les préfectures de Chiba, Kanagawa, et Saitama restent, elles aussi, en zone rouge. Il n’empêche, le tableau affiche enfin un début d’éclaircie.
Conséquence : les frontières japonaises pourraient bientôt être rouvertes aux athlètes étrangers. Citant plusieurs sources proches du dossier, Kyodo News rapporte que les sportifs de haut niveau pourraient être autorisés à nouveau à entrer au Japon dès la levée de l’état d’urgence. Le feu vert pourrait leur être donné à partir du début de la semaine prochaine. Il concernerait également les sportifs japonais installés à temps plein à l’étranger, notamment certains joueurs et joueuses des équipes nationales de football.
Avec l’instauration de l’état d’urgence dans onze préfectures, les autorités japonaises ont supprimé pour un temps le régime d’exception accordé aux athlètes. Longtemps traités à part, ils ont vu eux aussi les frontières se refermer, comme elles le sont pour tous les visiteurs non résidents.
Le régime de faveur des athlètes serait donc très prochainement rétabli. Selon Kyodo News, la période d’isolement de 14 jours, imposée aux visiteurs à leur arrivée au Japon, serait également assouplie pour les sportifs. Mais il leur sera toujours demandé ne pas sortir en dehors du périmètre formé par leur hôtel, leur lieu d’entraînement et le site de compétition. L’usage des transports publics leur sera également toujours interdit.
A 144 jours de l’ouverture, alors que se profile cette semaine une réunion au sommet entre le CIO, l’IPC, le comité d’organisation et les autorités japonaises sur la question du public, une telle mesure ne changera pas radicalement le cours des choses. Mais les révélations de Kyodo News en disent long sur la détermination du Japon à sauver les Jeux.
En rouvrant les frontières aux athlètes, même sous conditions, Tokyo envoie un signe. Il suggère que les prochaines épreuves pré-olympiques, prévues à partir du mois d’avril, pourront se dérouler normalement. Il laisse entendre que les équipes étrangères qui souhaiteraient se rendre au Japon avant les Jeux, pour préparer l’événement olympique, auront à nouveau la possibilité de concrétiser leur projet.
Une avancée, rien de plus. Mais à moins de cinq mois de l’ouverture, l’immobilisme n’est plus une option.