Les jours défilent sans lassitude, mais les nouvelles en provenance du Japon restent peu emballantes. A 129 jours de la cérémonie d’ouverture, ce mardi 16 mars, le tableau des Jeux de Tokyo ressemble de moins en moins à un décor olympique. Il en conserve le nom, tout au plus. Pour le reste, il faut se pincer pour y croire.
Information la plus récente, encore officieuse mais dévoilée par plusieurs sources dignes de foi : les organisateurs des Jeux de Tokyo envisageraient désormais de tester les athlètes non plus tous les quatre jours, comme annoncé initialement, mais à un rythme quotidien.
La nouvelle est révélée par l’agence Kyodo News. La décision des organisateurs japonais serait motivée par la propagation des nouveaux variants du COVID-19.
Dans la même logique, le comité d’organisation aurait décidé d’étendre sa politique de tests contre le coronavirus à tous les lieux de préparation des équipes et des délégations dans l’ensemble du Japon, avant l’installation des athlètes au village olympique.
Autre décision, celle-là officielle, toujours au rayon des mauvaises nouvelles : le report de deux nouveaux tests pré-olympiques. La compétition de tir, initialement prévue du 26 au 30 avril, est repoussée à la mi-mai (17 au 21). L’épreuve de skateboard, l’un des cinq sports additionnels, est décalée de son côté de la fin avril (28-29) à la mi-mai (13-14).
Signe plus encourageant : les organisateurs répètent comme un refrain que la cérémonie du grand départ du relais de la flamme olympique s’élancera bien le 25 mars, comme prévu. Le parcours partira du J-Village, un centre national d’entraînement situé dans le préfecture de Fukushima.
Mais, ombre au tableau, le départ et le premier tronçon
ne seront pas ouverts au public. Cette première journée du relais aurait dû attirer au moins 3.000 spectateurs. Ils resteront chez eux mais pourront, insistent les organisateurs, suivre l’événement en streaming.
Le nombre de participants venus de Tokyo sera nettement réduit. Le programme de la cérémonie sera simplifié.
Une fois le grand départ donné, le public sera autorisé à assister au passage de la flamme, sous réserve de respecter des règles strictes. Il sera notamment interdit d’acclamer les relayeurs ou de se masser en attroupements au bord de la route.
Règles strictes également, mais pendant les Jeux, pour les délégations officielles des grands de ce monde. Le Japon a décidé de réduire à 11 le nombre de personnes qui pourront accompagner un chef d’Etat ou de gouvernement lors de sa vite aux Jeux de Tokyo. Avec une telle jauge, la « diplomatie olympique » restera possible, mais les risques sanitaires seront réduits.
Les ministres auront droit à une délégation maximale de cinq personnes.
Selon une source au sein d’une ambassade étrangère au Japon, les visiteurs officiels de haut niveau devront se soumettre à un test de dépistage du coronavirus dans les 72 heures avant leur départ pour le Japon, puis à leur arrivée dans l’archipel. Ils seront accompagnés par des fonctionnaires du gouvernement japonais pendant leur séjour.
Les « diplomates olympiques » auront un accès limité aux athlètes. Ils ne pourront se déplacer qu’en véhicules officiels, sans la moindre possibilité d’emprunter les transports publics.