Patience. Annoncée pour la fin du mois d’avril, avec un possible report au début du mois de mai, la décision sur la jauge de spectateurs autorisés sur les sites de compétition des Jeux de Tokyo pourrait bien être repoussée. Et même, surprise, annoncée seulement quelques semaines avant la cérémonie d’ouverture.
Selon Kyodo News, citant une source proche du dossier, le comité d’organisation envisagerait désormais d’attendre jusqu’au mois de juin pour trancher la question. L’information aurait été dévoilée ce mercredi 21 avril par un responsable de l’organisation.
En cause, la nouvelle flambée de la pandémie dans la capitale japonaise et le reste du pays. Elle a imposé un nouveau durcissement des règles sanitaires, notamment à Tokyo et Osaka.
Face à une telle situation, les organisateurs sont confrontés à un choix : décider du nombre de spectateurs à la date annoncée, soit dans les deux semaines à venir, ou attendre le dernier moment pour avoir plus de cartes en main.
Dans les deux cas, la décision est complexe. En bouclant le dossier dès la fin du mois d’avril, les organisateurs prennent le risque de décider d’une jauge sans connaître la situation sanitaire possible au moment des Jeux. En repoussant l’échéance au mois de juin, ils entretiennent le suspense, donc le doute sur la tenue des Jeux.
Toujours selon Kyodo News, une réunion entre le comité d’organisation, le CIO, l’IPC, le gouvernement de Tokyo et celui du Japon devrait se tenir, en visioconférence, à la fin du mois d’avril. Elle serait dédiée pour l’essentiel à la question du public sur les sites olympiques.
Autre nouvelle en provenance de Tokyo, annonciatrice elle aussi d’un événement olympique toujours plus contraignant pour les participants : les athlètes seront soumis à un test anti-COVID-19 à un rythme quotidien. Pour l’essentiel, il se fera par voie salivaire, afin de détecter le plus tôt possible les infections potentielles.
Dans la première version de leur « playbook », le guide pratique à l’usage des athlètes, publiée en février dernier et détaillant les mesures de lutte contre le virus, les organisateurs expliquaient prévoir au moins un test tous les quatre jours. Ils ont revu leurs plans. La fréquence des tests sera nettement augmentée, pour devenir quotidienne.
Les tests seront effectués dans un centre de dépistage installé au sein même du village des athlètes. Comme pour les contrôles antidopage, ils seront soumis à une surveillance, pour éviter toute fraude. Rien n’est encore formellement décidé, mais il est envisagé d’exempter les athlètes du test anti-COVID le jour de leur compétition, voire dès la veille de leur entrée en piste.
En cas de symptômes, notamment la fièvre ou une toux persistante, un test PCR sera ajouté à la procédure de dépistage. Les cas déclarés positifs seront immédiatement placés en isolement.
Précision : le durcissement des mesures sanitaires envisagé pour les athlètes pourrait être étendu aux autres personnes accréditées. Les officiels, par exemple, mais aussi les médias.