Un avant-goût des Jeux de Tokyo ? Pour la première fois depuis la reprise des épreuves pré-olympiques, le mois dernier à Tokyo, des athlètes étrangers ont eu l’opportunité de disputer une compétition au Japon. Le plongeon et le volley-ball ont essuyé les plâtres du dispositif sanitaire préparé par les organisateurs japonais. L’athlétisme suivra pendant la semaine.
Au programme, une étape de la Coupe du Monde de plongeon, qualificative pour les Jeux de Tokyo, et un match amical de volley-ball entre le Japon et la Chine.
Pour le plongeon, les Japonais ont vu grand. Initialement prévue au mois d’avril, puis reportée du 1er au 6 mai, l’étape de la Coupe du Monde a rassemblé environ 225 athlètes, issus de 50 pays, au futur centre aquatique olympique.
Tout sauf anecdotique, donc, surtout en pleine nouvelle vague de la pandémie de COVID-19, dans une capitale japonaise placée en situation d’état d’urgence. L’Australie ne s’y est pas trompée : elle a annulé la participation de son équipe de plongeon en raison des risques sanitaires, abandonnant ainsi ses chances d’être représentée aux Jeux dans toutes les épreuves de la discipline.
Pour l’occasion, les organisateurs japonais n’ont pas seulement testé le site de compétition, le dispositif olympique et le protocole, comme pour un test-event habituel. Ils ont surtout vérifié la pertinence de leurs mesures sanitaires.
Le résultat ? Strict. Tous les compétiteurs sont soumis à des tests quotidiens. Il leur fallait présenter un suivi de leur état de santé au cours des 14 jours précédant leur départ pour le Japon. Un test PCR négatif au moins 72 heures avant leur arrivée était requis. Un contrôle supplémentaire a été réalisé à leur sortie de l’avion, avant de quitter l’aéroport.
L’Américaine Sarah Bacon l’a expliqué : « Nous ne sommes pas autorisés à sortir de nos chambres, où nous devons rester en permanence à l’exception des moments à la piscine. Aucune sortie en extérieur, pas la moindre interaction humaine. Pas facile à vivre. Mais il est important que tout se passe bien. »
L’Allemand Patrick Hausding, interrogé par les médias derrière une paroi vitrée, n’a pas caché sa frustration ne pas avoir eu l’opportunité de visiter Tokyo. Il n’en aura sans doute pas plus l’occasion dans moins de trois mois au moment des Jeux olympiques.
A l’échauffement de l’épreuve préliminaire, samedi 1er mai, les officiels de la compétition ont été contraints de hausser le ton pour rappeler les plongeurs à l’ordre. Ils se tenaient trop près les uns des autres, au pied du tremplin à 3 mètres, sans respect des règles de distanciation sociale.
Dispositif moins lourd pour la rencontre de volley-ball entre le Japon et la Chine, disputée à l’Ariake Arena de Tokyo. Mais les joueurs chinois ont été soumis aux mêmes contraintes sanitaires. Ils n’ont pas pu quitter leur bulle. Commentaire de Guo Cheng, le capitaine de l’équipe chinoise : « Dès notre arrivée au Japon, tout a été pris en charge par les organisateurs, notamment les repas et l’hébergement. Je me suis senti en parfaite sécurité. »
Prochain test : l’athlétisme. Six athlètes étrangers, pas un de plus, participeront au semi-marathon de Sapporo, prévu mercredi 5 mai dans la préfecture d’Hokkaido. Parmi eux, le Néerlandais Bart van Nunen et l’Allemande Katharina Steinruck, tous deux qualifiés pour le marathon des Jeux de Tokyo.
Tous les coureurs étrangers engagés sont déjà présents à Sapporo. Eux aussi sont testés à un rythme quotidien.
L’événement a été intégré à la liste des épreuves pré-olympiques. Il devait initialement être organisé dans le cadre d’un festival de la course sur route, mais les organisateurs ont dû revoir leur dispositif à la baisse, annulant les épreuves de masse.