Heureux hasard du calendrier : la date symbolique de J – 1 mois avant l’ouverture des Jeux de Tokyo, ce mercredi 23 juin, coïncide avec la Journée olympique. Cool. Les plus confiants y verront un signe, convaincus que le Japon accueillera dans un peu plus de quatre semaines l’événement qui « allumera une lumière au bout du tunnel », pour reprendre une image chère à Thomas Bach. Pour les autres, encore nombreux, cette dernière ligne droite avant l’ouverture se présente comme un parcours à obstacles pour les organisateurs japonais.
Dernier exemple : la vente d’alcool. Mardi 22 juin, Kyodo News a révélé que le comité d’organisation avait pris la décision d’autoriser les boissons alcoolisées sur les sites olympiques. Leur vente et leur consommation seraient limitées, notamment en termes d’heures et de quantité, afin de réduire les risques de propagation du virus. Mais, selon l’agence de presse japonaise, les organisateurs auraient cédé à la pression de l’un des sponsors nationaux des Jeux, le brasseur Asahi.
Vingt-quatre heures plus tard, nouvelle annonce : la vente d’alcool et sa consommation seront finalement interdites sur les sites des Jeux de Tokyo. Les organisateurs japonais l’ont expliqué ce mercredi 23 juin, justifiant leur décision par la nécessité d’imposer des mesures sanitaires strictes.
Le comité d’organisation a précisé qu’il serait interdit d’apporter des boissons alcoolisées sur les sites officiels, où leur vente ne sera pas autorisée. Les premiers Jeux sans alcool, donc, au moins dans le périmètre olympique. Selon Seiko Hashimoto, la présidente du comité d’organisation, cette décision aurait été approuvée sans réserve par la direction du groupe Asahi.
Dans le même temps, le comité d’organisation a dévoilé ce mercredi 23 juin les mesures anti-coronavirus destinées aux détenteurs de billets. Les spectateurs affichant une température corporelle de 37,5° ou plus ne pourront pas franchir les tourniquets d’entrée dans les enceintes sportives. Même punition pour les fans présentant les symptômes d’un état fiévreux.
Pour le reste, rien n’est simple. A J – 1 mois, les équipes étrangères sont encore très peu nombreuses sur le sol japonais. Les joueuses australiennes de softball ont lancé le mouvement, le 2 juin, sans connaître à ce jour le moindre incident de parcours. Les rameurs danois ont posé leurs pelles au cours du weekend dernier. Tout va bien, pour eux aussi. Mais la délégation ougandaise, débarquée dimanche 20 juin à Tokyo, a été placée en isolement dans un hôtel de la ville d’Izumisano, dans l’ouest du pays. Ses athlètes ont été déclarés cas contact après le test positif d’un des leurs, lors d’un contrôle à l’aéroport. Il serait pourtant vacciné. Il avait été testé négatif à son départ pour le Japon.
La suite ? Elle semble désormais très balisée, avec une succession d’étapes destinées à entrer en phase totalement opérationnelle.
Les organisateurs des Jeux doivent annoncer, ce mercredi 23 juin, le processus de sélection des spectateurs autorisés à assister aux sessions pour lesquelles la vente des places a dépassé la jauge de 50 % de la capacité des sites.
A partir du 1er juillet, date du début du « temps des Jeux« , les règles anti-COVID-19 détaillées dans les « playbooks » entreront en application.
La période de qualification pour les athlètes et les équipes prendra fin le 29 juin. Les inscriptions pour les épreuves olympiques seront closes le 5 juillet.
Le parcours du relais de la flamme atteindra Tokyo le 9 juillet.
Le village des athlètes sera déclaré officiellement ouvert le 13 juillet. Tellement proche. Et en même temps si loin.