Mauvais signe. A un mois pile de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo, alors que les délégations étrangères présentes au Japon se comptent sur les doigts d’une seule main, un deuxième cas de COVID-19 a été enregistré parmi les futurs participants. Comme le premier, il porte les couleurs de l’Ouganda.
Samedi 19 juin, un contingent de neuf Ougandais, athlètes et entraîneurs, a posé le pied à Tokyo. Parti de Kampala, leur avion a atterri à l’aéroport de Narita. Les membres de la délégation ont été testés sur place, avant même de quitter le terminal, comme le prévoient les mesures sanitaires.
Problème : un cas s’est révélé positif. Il concerne un entraîneur. L’Ougandais avait pourtant subi deux tests négatifs avant son départ pour le Japon, comme l’exigent les autorités japonaises pour les accrédités aux Jeux de Tokyo. Surtout, il avait été vacciné avec deux doses du vaccin AstraZeneca. Il a été placé en isolement dans un établissement désigné pour traiter les visiteurs étrangers testés positifs au coronavirus.
Le reste de la délégation, composée pour l’essentiel de boxeurs, nageurs et haltérophiles, a pris la direction de la ville d’Izumisano, dans la préfecture d’Osaka, son camp de base avant de rejoindre Tokyo et le village des athlètes.
A leur arrivée, après un long voyage dans un bus spécialement affrété, les Ougandais ont enregistré à leur hôtel. Puis ils ont été informés qu’ils étaient considérés comme cas contact, tout comme un employé de la ville venu les accueillir à l’aéroport de Narita.
Les autorités d’Izumisano leur ont demandé de rester dans leur hôtel, sans contact avec l’extérieur. Il leur a été précisé que leurs entraînements étaient suspendus jusqu’au 3 juillet, et qu’ils seraient testés à un rythme quotidien.
Depuis, un deuxième cas de COVID-19 a été enregistré parmi les membres de la délégation ougandaise. Il concernerait un athlète, âgé d’une vingtaine d’années. Sa discipline n’a pas été communiquée. Selon les autorités de la ville d’Izumisano, le contrôle effectué mardi 22 juin à l’hôtel s’est révélé positif.
Comme le coach ougandais, l’athlète avait été testé à deux reprises avant son départ pour le Japon. Il aurait, lui aussi, été vacciné au cours des dernières semaines avant de voyager vers Tokyo. Deux doses du vaccin AztraZeneca.
La délégation de l’Ouganda devait initialement quitter Kampala dès mercredi 16 juin, mais son voyage a été retardé en raison d’une flambée du nombre de cas de COVID-19 dans le pays. L’athlète et l’entraîneur ont-ils été infectés avant leur départ ? Ont-ils attrapé le virus au cours de leur voyage ?
Dans tous les cas, le scénario catastrophe de leur arrivée au Japon, avec deux cas sur un contingent de neuf personnes, interroge sur l’efficacité de la vaccination. Mais il a le mérite de confronter d’emblée les organisateurs japonais à une situation certes prévue, mais pas encore vécue.