Nouveau coup dur pour les organisateurs des Jeux de Tokyo. Les autorités locales ont annoncé, mardi 29 juin, une décision redoutée mais inévitable : le relais de la flamme olympique sera en grande partie interdit sur les voies publiques au cours des huit premiers jours de son parcours dans la capitale japonaise.
Parti le 21 mars de la préfecture de Fukushima, le relais de la flamme doit arriver vendredi 9 juillet à Tokyo. Son parcours initial devait le conduire dans un grand nombre de quartiers et faubourgs de la capitale, jusqu’à son entrée dans le stade olympique, deux semaines plus tard, pendant la cérémonie d’ouverture.
L’arrivée de la flamme à Tokyo était censée raviver l’enthousiasme du public japonais pour les Jeux, toujours au plus bas à moins d’un mois du début de l’événement.
Mais les nouvelles dispositions annoncées par le gouvernement métropolitain risquent plutôt de plomber encore l’ambiance. Le parcours du flambeau n’empruntera pas les voies publiques entre le 9 et le 16 juillet. Il sera dérouté vers un tracé alternatif, à huis clos. Tout juste verrra-t-il quelques spectateurs sur les petites îles de la préfecture.
La suite du relais, entre le 17 et le 23 juillet, n’a pas encore été décidée. Mais elle s’annonce également très affectée par les nouvelles mesures sanitaires.
La décision des autorités de Tokyo n’aura pas comme seul effet de transformer le parcours de la flamme en un interminable no man’s land. Plus de 600 coureurs invités à porter le flambeau le temps d’un relais dans la capitale devront tirer un trait définitif sur l’expérience. Ils devront se contenter d’assister, masqués et en silence, à une cérémonie d’allumage de la flamme prévue chaque soir au terme du parcours de la journée.
Les organisateurs envisagent de proposer le 9 juillet une cérémonie au parc olympique de Komazawa, dans le quartier de Setagaya, pour célébrer l’arrivée de la flamme dans la capitale. Mais elle pourrait se tenir à huis clos.
Commentaire peu optimiste d’un responsable du comité d’organisation, cité par l’agence Kyodo News : « La situation sanitaire est mauvaise, avec un nombre encore important d’infections. Si cela continue, l’état de quasi urgence sera maintenu au-delà du 12 juillet. »
Placée en état d’urgence pendant près de deux mois, la capitale japonaise a basculé depuis le 21 juin dans un état intermédiaire, qualifié de « quasi urgence », jusqu’au 11 juillet. Mais le Premier ministre, Yoshihide Suga, n’a pas caché que l’état d’urgence pourrait être rétabli à tout moment, y compris pendant les Jeux de Tokyo, en cas de nouvelle flambée de la pandémie.
Mercredi 23 juin, Tokyo a enregistré 619 nouvelles infections en 24 heures, le chiffre le plus élevé depuis environ un mois. Mardi 29 juin, 476 nouveaux cas ont été confirmés par les autorités locales.