A quatre jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo, les organisateurs japonais n’en sont plus à compter les heures avant les trois coups. Tendance prévisible mais redoutée, leur décompte porte plus cruellement sur le nombre de cas de COVID-19 au sein de la famille olympique.
Lundi 19 juillet, deux nouveaux cas ont allongé la liste. Ils concernent des athlètes. Deux disciplines sont touchées, le beach volley et la gymnastique. Deux délégations sont affectées : les Etats-Unis et la République tchèque.
Le premier cas est identifié. Ondřej Perušič, un joueur tchèque de beach volley, a été testé positif au COVID-19 au village des athlètes. Il est le troisième compétiteur dans ce cas au sein du village depuis son ouverture officielle la semaine passée. Ondřej Perušič avait été vacciné avant de se rendre au Japon. Il ne présente aucun symptôme.
Associé à David Schweiner dans le tableau masculin, Ondřej Perušič ne pourra pas faire son entrée dans la compétition à la date prévue, lundi 26 juillet. Il sera encore en isolement. Le comité olympique tchèque a expliqué avoir demandé aux organisateurs des Jeux de repousser son premier match. Le règlement le permet. Mais le report ne pourra pas être indéfini sous peine de fausser la compétition.
Le deuxième cas n’a pas encore été confirmé, mais il s’annonce très médiatique. Les autorités de la ville d’Inzai, dans la préfecture de Chiba, ont révélé lundi 19 juillet qu’une jeune gymnaste américaine, « encore adolescente », avait été contrôlée positive à son arrivée au Japon. Son nom n’a pas été communiqué.
La jeune athlète aurait été détectée dimanche 18 juillet pendant le stage terminal de l’équipe américaine à Inzai. Un deuxième test, effectué le lendemain à l’hôpital, a confirmé le résultat. Une autre gymnaste américaine a été isolée à l’hôtel après avoir été jugée cas contact.
Plus tôt, deux joueurs de l’équipe masculine sud-africaine de football, Thabiso Monyane et Kamohelo Mahlatsi, avaient été les premiers athlètes à être contrôlés positifs au COVID-19 dans l’enceinte du village olympique. Un analyste vidéo de l’équipe les a rejoints en tête de la liste.
A 4 jours de l’ouverture, les organisateurs ont recensé plus d’une soixantaine de cas de COVID-19 parmi les personnes directement liées aux Jeux. Les athlètes ne sont pas les moins touchées, malgré un taux de vaccination annoncé supérieur à 80 % pour l’ensemble des délégations.
Le contingent des victimes compte également un représentant des médias, un membre du CIO – le Sud-Coréen Ryu Seung-min -, plusieurs prestataires des Jeux, une poignée de visiteurs appartenant à la famille olympique. La liste s’allonge tous les jours. Elle pourrait encore grossir au cours des prochains jours avec l’arrivée prochaine d’un contingent plus important d’athlètes au village, à l’approche du début des épreuves.
A en croire le CIO, la découverte de ces cas de COVID-19 parmi les athlètes confirme la pertinence et l’efficacité des mesures sanitaires prises par les Japonais. Une façon de voir les choses.
Seiko Hashimoto, a insisté sur le fait que les organisateurs avaient « un plan en place » pour répondre à toute épidémie au village, tandis que le directeur exécutif des Jeux olympiques, Christophe Dubi, a affirmé que la transmission entre les différents groupes présents était « presque impossible ».
Des milliers d’athlètes devant concourir aux Jeux ne sont pas encore arrivés au village.