A trois ans des Jeux de Paris 2024, les entreprises françaises ont déjà pris place dans le décor olympique. Pas moins de sept membres du GIE France Sport Expertise, où sont rassemblées plus d’une trentaine de sociétés de la filière de l’économie du sport, sont impliqués directement dans l’organisation des Jeux de Tokyo.
FrancsJeux les a interrogés sur leur présence et leur rôle dans l’événement olympique, mais aussi sur les perspectives d’activité aux Jeux de Paris 2024. Quatrième volet de la série, la société VPI, tour opérateur de l’évènementiel sportif depuis 2006.
FrancsJeux : Comment se traduit la présence de votre entreprise aux Jeux de Tokyo ?
Vincent Giraud, directeur exécutif : L’agence VPI est spécialisée dans la logistique et les déplacements des professionnels sur les grands évènements sportifs internationaux. Nous sommes présents depuis 2018 à Tokyo via un bureau éphémère qui nous a permis de développer notre réseau sur place, d’abord en vue de la Coupe du Monde de rugby 2019, puis des Jeux de Tokyo. Nous accompagnons environ 400 professionnels de l’information français, anglais et américains. Nous intervenons également auprès du CNOSF dans le cadre du Club France. Notre travail consiste à sourcer et contracter les solutions d’hébergement, de transport et d’accompagnement des professionnels. Nous assurons ensuite pendant la période des Jeux une assistance 24/7 à nos clients afin de gérer leurs besoins sur place et les imprévus. La situation spécifique des Jeux de Tokyo, liée aux restrictions sanitaires, nous a imposé une gestion encore plus complexe de l’évènement. Nous avons dû renégocier les contrats auprès de nos prestataires, gérer les changements de nos clients, et surtout adapter les dispositifs en fonction de la réglementation très changeante du comité d’organisation et des autorités japonaises. Nous avons dû intervenir en dernière minute pour faire approuver des hôtels et mettre en place les mesures demandées.
Qu’attendez-vous de cette participation dans la perspective des Jeux de Paris 2024 ?
Tokyo 2020 nous permet d’acquérir de l’expérience en amont de Paris 2024. C’est une sorte de « stress test » pour appréhender de nouvelles contraintes en termes d’hébergement, de déplacement, de contractualisation, etc. Je pense que cela nous donne également de la crédibilité vis-à-vis des parties prenantes étrangères (médias, fédérations, sous-traitants, etc.), d’autant plus en amont d’un évènement qui se déroulera en France.