Les sportifs de haut niveau devront-ils être vaccinés pour poursuivre leur carrière professionnelle ? Pour les Jeux de Tokyo, le CIO et les organisateurs japonais avaient répondu par la négative. Le vaccin contre le coronavirus était « recommandé« , mais sans être obligatoire. Ailleurs, le débat est ouvert.
A l’US Open de tennis, le sujet a été amené sur la table par la Biélorusse Victoria Azarenka, finaliste en simple de la dernière édition de l’étape américaine du Grand chelem. « Je veux relancer la discussion, a-t-elle expliqué en conférence de presse, mercredi 1er septembre, après sa qualification pour le 3ème tour. À mon avis, il est inévitable que ce soit rendu obligatoire à un moment donné, comme le font d’autres ligues sportives. Je ne vois pas l’intérêt de retarder cela, car nous voulons tous être en sécurité, nous voulons tous continuer à faire notre travail. »
A ce stade de la pandémie, la vaccination contre le COVID-19 n’a été imposée ni par l’ATP ni par la WTA. A l’image du CIO, les deux instances du tennis professionnel le recommandent fortement. Elles ambitionnent un taux de vaccination supérieur à 85 % d’ici la fin de l’année en cours, comparable au chiffre de 80 % avancé par le CIO pour les Jeux de Tokyo.
Mais le sujet continue de diviser. Aux Jeux de Tokyo, la nageur américain Michael Andrew a publiquement annoncé sa décision de ne pas se faire vacciner, expliquant qu’il ne souhaitait pas « mettre quelque chose » qu’il ne connaît pas dans son corps. Face à la polémique, le comité olympique et paralympique américain (USOPC) a précisé qu’une centaine des 613 athlètes de sa délégation au Japon n’était pas vaccinée.
A l’US Open de tennis, le Russe Daniil Medvedev a été questionné sur le sujet. « Difficile de répondre, a-t-il suggéré. Chacun doit avoir sa propre opinion. Je comprends pourquoi ils ont rendu la vaccination obligatoire pour les fans… Mais pour ce qui est des joueurs, ce n’est pas à nous de décider mais aux instances. Si nous devons avoir la même règle que celle imposée aux spectateurs, alors nous devrons trouver une façon de faire avec. »
A l’inverse, le Grec Stefanos Tsitsipas se dit opposé à l’idée d’une vaccination obligatoire sur le circuit professionnel. « Je ne vois aucune raison pour quelqu’un de mon âge de le faire, le vaccin n’a pas été suffisamment testé, il y a des effets secondaires », avait-il expliqué au New York Times avant le début du tournoi.
Autre sport, autre règles. Selon plusieurs sources au sein des médias américains, la NBA aurait décidé d’imposer une vaccination obligatoire pour au moins trois franchises : les Golden State Warriors, les New York Knicks et les Brooklyn Nets.
La raison est tout simplement légale. Les nouvelles lois adoptées à San Francisco et à New York exigent que toutes les personnes âgées de plus de 12 ans soient vaccinées pour pouvoir accéder à certains événements ou lieux. Parmi eux, le Chase Center de San Francisco, le Madison Square Garden et le Barclays Center de New York, les salles respectives des trois équipes pour les matches à domicile.
Des exemptions seraient possibles, mais seulement pour des raisons médicales ou religieuses. Mais les lois en vigueur dans les deux villes prévoient une tolérance pour les équipes visiteuses.
Selon The Athletic, un joueur qui ne pourrait pas être aligné sur la feuille de match pour ne pas avoir été vacciné serait sanctionné par une baisse de salaire, une amende et/ou une suspension. La NBA aurait déjà informé les clubs concernés que leurs joueurs devront être entièrement vaccinés avant le début de la nouvelle saison, prévu le 19 octobre.