Les grandes manoeuvres débutent en Chine, cette semaine, dans la préparation des Jeux d’hiver de Pékin 2022. A moins de quatre mois de l’ouverture de l’événement (4 au 20 février), il est plus que temps. Mais les questions demeurent quant aux conditions des prochaines épreuves olympiques. Et les réponses restent très conditionnelles.
A compter de ce mardi 5 octobre, pas moins de dix compétitions internationales vont se dérouler sur les sites olympiques, jusqu’au 31 octobre. Elles serviront de test-events pour les Jeux de Pékin 2022.
Le programme des épreuves pré-olympiques sera renforcé par une longue succession d’entraînements officiels, mais aussi par deux compétitions nationales. Les trois zones de compétition sont concernées, à Pékin, Yanqing et Zhangjiakou.
Presque toute les disciplines seront disputées : patinage de vitesse, skeleton, luge, patinage artistique, short-track, curling, bobsleigh, hockey sur glace, skicross freestyle, snowboard cross, combiné nordique et biathlon. Mais dans le cas du curling et du hockey sur glace, les compétitions sont réservées aux seuls athlètes chinois.
A un peu plus de 120 jours de la cérémonie d’ouverture, les Chinois n’ont plus le choix. Ils sont contraints d’empiler les test-events sans prendre une seule respiration, après les avoir tous annulés l’an passé en raison de la pandémie.
Jusque-là fermée à toutes les épreuves sportives internationales, la Chine ouvre enfin ses portes aux étrangers. Selon le pointage des organisateurs, environ 2.000 athlètes, officiels, entraîneurs, juges et techniciens entreront dans le pays pour ces trois semaines de compétitions. Mais ils peuvent déjà rayer de leur programme tout projet touristique. La bulle sanitaire préparée par les Chinois s’annonce opaque.
Comme aux Jeux de Tokyo, les participants devront subir un test de dépistage du COVID-19 tous les jours. Il leur faudra également présenter au moins un test négatif à leur entrée en Chine.
Une fois sur place, leurs déplacements seront très limités. Huang Chun, le responsable de la prévention sanitaire au comité d’organisation des Jeux de Pékin, a prévenu : « A l’intérieur de la bulle, nous fonctionnerons en circuit fermé. T
ous les participants pourront seulement se déplacer entre les sites de compétition. Leurs activités devront être liées à leur travail, à la compétition et à l’entraînement. Pour le reste, rien ne sera autorisé. Ces mesures débuteront à leur entrée en Chine et resteront en vigueur jusqu’au moment de quitter le pays.«
Aux Jeux de Tokyo 2020, les médias étrangers avaient été autorisés à se déplacer librement au terme de leurs 14 premiers jours de présence au Japon. Il leur était notamment possible d’emprunter le métro. Pour les Jeux de Pékin, les Chinois ne prévoient rien de tel. Les déplacements seront surveillés du premier au dernier jour.
Reste une question : le public. Le CIO l’a déjà annoncé : les spectateurs étrangers ne seront pas autorisés aux Jeux de Pékin. Les Chinois continuent à avancer le scénario de tribunes remplies seulement avec des résidents nationaux. Mais ils n’ont pas encore détaillé leur plan, notamment en termes de jauge. Surtout, ils n’ont toujours pas débuté la vente des places. A ce stade de la préparation d’un rendez-vous olympique, la billetterie devrait pourtant en être à sa dernière phase.
« Si les conditions le permettent, nous ferons en sorte que les spectateurs puissent assister à certaines compétitions« , s’est borné à expliquer Yao Hui, le directeur des sites olympiques et paralympiques au comité d’organisation, lundi 4 octobre en conférence de presse. Le Chinois faisait référence aux test-events de ces prochains jours et semaines. La présence du public y reste conditionnelle. Pour les Jeux, elle l’est plus encore.