A une semaine de l’ouverture, tous les regards du mouvement sportif sont tournés vers la Chine et les Jeux de Pékin 2022. Normal. Mais dans quelques semaines, le vent changera de direction. Il soufflera vers Paris et les Jeux d’été en 2024.
A 910 jours de la cérémonie d’ouverture, ce vendredi 28 janvier, le COJO Paris 2024 n’en est pas encore à tirer sur sa foulée pour attaquer le tour final. Mais il a basculé dans une année 2022 qui, sans être encore décisive, s’annonce très chargée. Elle sera dominée, pour Tony Estanguet et son équipe, par cinq dossiers prioritaires. En voici la liste et les détails.
Les cérémonies
Après avoir réussi son effet en annonçant, en fin d’année 2021, que l’ouverture des Jeux olympiques serait la première de l’histoire hors du stade, sur un fleuve, au coeur de la capitale, le COJO ne va pas marquer de pause sur la question des cérémonies. Au menu de l’année 2022 : les trois autres rendez-vous non purement sportifs (les deux cérémonies de clôture et l’ouverture des Jeux paralympiques), mais aussi un travail plus précis sur la jauge de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en plein Paris. Elle est aujourd’hui fixée à un minimum de 600.000 spectateurs. Mais elle pourrait être revue, sans doute à la hausse. Le COJO dévoilera également, au cours du 1er semestre 2022, l’équipe artistique en charge des cérémonies.
La billetterie
Les chiffres sont déjà connus : 13,7 millions de billets à vendre (10 millions pour les Jeux olympiques, 3,7 millions pour les paralympiques), pour des recettes attendues de plus d’un milliard d’euros. La vente au grand public ne débutera pas avant le premier semestre 2023. Mais le COJO prévoit de présenter, au cours des six premiers mois de l’année 2022, les grandes étapes et les modalités d’obtention des billets pour le grand public.
La mascotte
Le dossier est actuellement l’un des plus chauds pour le comité d’organisation. La mascotte officielle des Jeux de Paris 2024 sera révélée avant la fin de l’année 2022. La date précise n’est pas encore annoncée, mais l’événement est prévu à la rentrée. Le COJO aime le rappeler : la France a marqué l’histoire des mascottes en proposant au mouvement olympique la première du genre, un skieur en position de recherche de vitesse baptisé « Schuss », à l’occasion des Jeux d’hiver de Grenoble en 1968.
Les volontaires
Un autre dossier placé en tête de la pile. En février 2022, les fédérations sportives et les collectivités engagées aux côtés du COJO seront invitées à lister les candidats potentiels. Une vaste campagne de communication, nationale et internationale, sera ensuite lancée, à l’automne prochain. Elle précèdera de quelques mois la phase de recrutement des 45.000 volontaires nécessaires pour les Jeux de Paris 2024 sur l’ensemble du territoire. Le début du recrutement est annoncé pour le mois de février 2023.
Les chantiers
Le dossier ne concerne pas directement le COJO. Sa jaquette est frappée des six lettres de la SOLIDEO, l’établissement public en charge de la livraison des sites olympiques. Mais le comité d’organisation en surveille l’avancée sans jamais la perdre de vue. Sur les chantiers des Jeux, l’année 2022 sera déterminante.
Le village des athlètes, présenté comme le plus grand chantier mono-site de France, emploie actuellement 1.400 ouvriers. Ils seront 3.500 à l’automne 2022. Livraison prévue au 1er trimestre 2024. Au village des médias (700 logements pour les Jeux, 600 ensuite), les travaux de gros œuvre sont en cours et s’achèveront en fin d’année 2022. Livraison à la fin du 1er trimestre 2024.
Le centre aquatique olympique (plongeon, water polo et natation artistique) affiche un temps d’avance sur le calendrier prévu. La charpente bois sera posée à partir du mois d’avril 2022. Livraison prévue en avril 2024. A l’Arena de la Porte de la Chapelle (badminton, gymnastique rythmique et para haltérophilie), le chantier avance selon le calendrier prévu. Livraison prévue au 2e semestre 2023.
Enfin, les travaux commencent en ce tout début d’année à la Marina de Marseille, site des épreuves de voile. Dans un premier temps, il s’agira de travaux terrestres (coût : 30 M€), avec une réurbanisation de l’anse pour la rendre fonctionnelle dans la perspective des Jeux. Les travaux maritimes (10 M€) prévoient la réfection des pontons et digues, et le dragage de la Marina. Le chantier fonctionnera à plein régime en 2022. Il doit être bouclé en fin d’année 2023.