J – 4 avant l’ouverture des Jeux d’hiver 2022. Au contraire de la veille, où la grisaille a enveloppé la ville jusqu’à la faire crachoter, Pékin s’est réveillée ce lundi 31 janvier sous un ciel bleu azur. Température : 2° à l’heure du déjeuner. Froid mais lumineux. Un bon signe.
Question sanitaire, en revanche, les nuages s’incrustent. L’actualité des Jeux d’hiver reste dominée par les annonces des cas positifs parmi les délégations étrangères. Une actualité où la vérité d’un jour est parfois démentie dès le lendemain.
Dimanche 30 janvier, le Comité olympique australien (AOC) a annoncé dans un bref communiqué qu’un « membre de l’équipe olympique » avait été testé positif à son arrivée à l’aéroport de Pékin, puis placé en isolement. L’AOC a précisé ne pas révéler son identité par respect pour sa vie privée.
Quelques heures plus tard, le même Comité olympique australien a fait savoir que le mystérieux membre de sa délégation avait été testé négatif. Il doit subir un deuxième contrôle, ce lundi 31 janvier. En cas de résultat à nouveau négatif, il pourra « reprendre ses activités habituelles. »
Ce lundi 31 janvier, l’AOC a levé le voile sur l’identité de son cas positif. L’instance australienne a annoncé qu’il s’agissait d’une spécialiste du curling, Tahli Gill. Placée en isolement avec son coéquipier, Dean Hewitt, elle a été testée négative une deuxième fois en deux jours. L’Australienne peut donc poser ses malles au village des athlètes et se préparer à la compétition.
La délégation suisse a enregistré elle aussi son premier cas. Mais, à la différence des Australiens, Swiss Olympic joue d’emblée la transparence. L’instance olympique a révélé son nom. Le snowboardeur Nicolas Huber a été testé positif à son arrivée aux Jeux de Pékin. Il ne présente aucun symptôme et a été placé dans une chambre d’isolement, comme prévu par le « playbook » du comité d’organisation.
Swiss Olympic le précise : Nicolas Huber sortira de l’isolement dès qu’il aura été testé deux fois négatif, à un intervalle de 24 heures. Actuellement, il n’est donc pas exclu qu’il puisse participer comme prévu aux épreuves de qualification de snowboard slopestyle, dimanche 6 février.
Le Comité olympique suisse explique dans un communiqué que, « par souci de transparence, à partir du lundi 31 janvier 2022, Swiss Olympic publiera sur son site Internet un aperçu des cas actuels de COVID-19 au sein du Swiss Olympic Team. »
Même stratégie côté canadien. Le comité national olympique (COC) veut lui aussi rendre public son bulletin de santé. Tout juste attendra-t-il la cérémonie d’ouverture. « À compter du vendredi 4 février, le COC publiera une mise à jour quotidienne sur le nombre de membres de la délégation d’Équipe Canada assujetties aux protocoles de la COVID-19 dans nos résumés quotidiens, explique l’instance. En raison des exigences de déplacements avant cette date, nous présenterons des mises à jour quand nous le pourrons. La délégation d’Équipe Canada est composée d’athlètes, d’entraîneurs, de membres du personnel des ONS et de membres de l’équipe de mission. »
Autre victime connue de la crise sanitaire : Marita Kramer (photo ci-dessus). La jeune Autrichienne, 20 ans, numéro un mondiale du saut à ski, a été testée positive samedi 29 janvier, le jour même de sa victoire dans la dernière épreuve de la Coupe du Monde à Willingen, en Allemagne. Elle ne présente aucun symptôme.
A ce stade, Marita Kramer n’a pas encore tiré un trait sur les Jeux de Pékin. L’équipe autrichienne n’a pas participé à la finale de l’épreuve de Coupe du Monde, dimanche. La sélection féminine devait s’envoler vers Pékin ce lundi 31 janvier. Son départ sera désormais reporté d’au moins un jour, dans l’attente de résultats négatifs des tests PCR réalisés par Marita Kramer.
Le CIO compte lui aussi sa première victime du virus aux Jeux de Pékin. Pas la moindre. L’ex hockeyeuse finlandaise Emma Terho, présidente de la commission des athlètes, a annoncé sur son compte Instagram avoir été testée positive après son arrivée dans la capitale chinoise. Elle a été placée en isolement dans l’attente de deux résultats négatifs avec au moins 24 heures d’écart.
A quatre jours de l’ouverture, Emma Terho est la première membre du CIO déclarée positive au COVID-19.