Le feuilleton continue. Son scénario reste identique. Un nouvel événement majeur du calendrier sportif international est menacé d’un report en raison de la crise sanitaire. Pas le moindre : les Jeux asiatiques 2022. Ils sont prévus du 10 au 25 septembre dans la ville chinoise d’Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang.
Officiellement, l’option d’un report n’est pas encore envisagée côté chinois. Les organisateurs multiplient même les annonces et les initiatives pour rassurer le mouvement sportif quant à la bonne tenue de l’événement multisport.
En début de mois, ils ont précisé que tous les sites de compétition étaient désormais livrés et prêts à l’emploi. Trois d’entre eux ont déjà accueilli des championnats nationaux. Pour les autres, plus d’une cinquantaine, une série de test-events est prévue dans les semaines à venir.
« Nous sommes en train de faire quelques derniers ajustements et améliorations des installations« , avait alors expliqué Lu Chunjiang, un officiel en charge des opérations au centre olympique des sports de Hangzhou, cité par la télévision d’État CCTV.
A la même période, les salariés du comité d’organisation ont été invités à prêter serment pour exprimer leur volonté d’organiser des Jeux asiatiques réussis. La cérémonie a eu lieu au centre olympique d’Hangzhou. Elle a rassemblé près de 8.000 personnes.
Pourtant, le risque d’un report est réel. Le directeur général de l’Association des comités olympiques asiatiques (OCA), le Koweïtien Husain Al-Musallam, l’a confié jeudi 21 avril à l’AFP : « Aucune décision officielle n’a été prise par le comité pour l’heure, mais il y a une possibilité qu’ils soient reportés« .
La raison est connue : la flambée des cas de COVID-19 dans une partie de la Chine. A Shanghai, notamment, située à seulement deux heures au nord-ouest d’Hangzhou, les autorités ont imposé en début de mois un confinement total à la population. Ses règles ont été légèrement assouplies depuis quelques jours, autorisant 12 millions d’habitants, sur les 25 millions que compte la ville chinoise, à sortir de chez eux, mais sans quitter le périmètre de leur résidence ou de leur quartier.
Au cours des dernières semaines, la Chine a rayé sans retenir ses gestes une nouvelle série d’événements sportifs prévus dans le pays dans les mois à venir, dont les Mondiaux d’haltérophilie en novembre 2022. Dernier en date : la Coupe d’Asie de l’Est de football. Elle était prévue dans plusieurs villes chinoises en juillet prochain. Elle se déroulera finalement au Japon.
Les Jeux asiatiques seront-ils le prochain de la liste ? L’OCA l’envisage et ne s’en cache pas. Les Chinois, de leur côté, gardent pour eux leur stratégie. Ils devaient annoncer leur plan sanitaire pour maintenir l’événement dans le contexte de la crise sanitaire. Il n’a pas encore été dévoilé.
Le report des Jeux asiatiques 2022 à Hangzhou pourrait en entraîner un autre, celui des Jeux mondiaux universitaires, prévus du 26 juin au 7 juillet à Chengdu, dans le Sichuan. La directrice du comité d’organisation, Jing Zhao, a assuré le mois dernier que la crise sanitaire ne menaçait pas l’événement. Elle a expliqué que les Jeux mondiaux universitaires étaient “garantis“, mais que les mesures sanitaires seraient comparables à celles mises en place pour les Jeux d’hiver de Pékin 2022, avec une bulle hermétique et un test PCR quotidien pour tous les accrédités. Mais à deux mois de l’événement, le doute reste permis.