Certains signes ne trompent pas. Le Comité international paralympique (IPC) avait fixé au 4 juillet la date limite pour déposer un dossier de candidature à l’inclusion d’un sport ou d’une discipline au programme des Jeux de Los Angeles 2028. L’instance espérait susciter un intérêt grandissant. Le résultat du décompte dépasse ses espérances.
L’IPC l’a annoncé mardi 2 août : un nombre record de 33 sports paralympiques ont soumis une demande avant la date butoir de dépôt des dossiers. Beaucoup plus qu’il n’en faut pour composer un programme complet et équilibré aux Jeux de Los Angeles 2028. L’IPC devra donc faire le tri et éliminer les moins convaincants.
Dans le détail, la liste se divise en deux groupes distincts : les sortants et les prétendants. Toutes les fédérations internationales dont les sports figurent déjà au programme des Jeux paralympiques de Paris 2024 ont présenté des candidatures. Une preuve que le mouvement paralympique gagne de la vitesse à chaque olympiade.
Dans l’autre groupe, celui des postulants à une première entrée dans le programme, dix fédérations internationales frappent à la porte. Elles représentent des sports aussi divers que le bras de fer, l’escalade, le football en fauteuil, le golf, le karaté, la danse sportive, le football à 7, la voile, le surf et le handball en fauteuil. En plus, la Fédération internationale de volley-ball handisport (World ParaVolley) a déposé un dossier pour ajouter le beach volley au volley-ball assis, déjà présent aux Jeux paralympiques.
Commentaire de Colleen Wrenn, la directrice des Jeux paralympiques à l’IPC : « Recevoir un nombre record de 33 candidatures pour faire partie du programme sportif des Jeux de LA28 souligne la force croissante des sports au sein du mouvement paralympique. Notre objectif pour Los Angeles 2028 est d’élaborer un programme compétitif et attractif qui mette en valeur la diversité du mouvement paralympique. Nous sommes convaincus que les Jeux paralympiques de LA28 changeront la donne pour le mouvement paralympique en termes de sensibilisation, d’image et d’impact. Il est donc essentiel que leur programme mette en avant le meilleur de ce que notre mouvement peut offrir. »
L’IPC l’explique dans un communiqué : le processus de sélection se fera en deux temps. Au cours des prochaines semaines, jusqu’à la fin de l’été, l’instance basée à Bonn, en Allemagne, examinera toutes les demandes, avec l’objectif d’identifier les éventuels points à clarifier par les candidats. Cette première phase se fera en étroite collaboration avec le comité d’organisation de LA28, afin « d’analyser l’impact potentiel des sports sur le programme ».
Une fois cet écrémage terminé, il reviendra au conseil d’administration de l’IPC de trancher. Sa décision finale est attendue au plus tard à la fin du mois de janvier 2023.
Question : comment choisir ? La réponse reste obscure. La voile et le football à 7 ont déjà figuré au programme des Jeux paralympiques, mais ils ont été rayés du paysage après les Jeux de Rio 2016. Dans le cas de la voile, l’IPC avait justifié son exclusion par un manque d’universalité de la discipline.
A l’inverse, le taekwondo et le badminton ont fait leurs débuts aux Jeux paralympiques de Tokyo. Ils ont été conservés dans le programme pour Paris 2024.
A la différence du CIO, l’IPC n’a pas encore fait le choix d’ajouter des sports additionnels, une règle qui permet à l’instance olympique de proposer une forme de salle d’attente avant d’être admis dans la place. Les choix de l’IPC sont donc plus définitifs.
Pour rappel, le programme des Jeux paralympiques de Paris 2024 compte 23 sports : tir à l’arc, athlétisme, badminton, boccia, canoë, cyclisme, équitation, cécifoot, goalball, judo, powerlifting, aviron, tir, natation, taekwondo, tennis de table, triathlon, volley-ball assis, rugby en fauteuil, escrime en fauteuil, basket-ball en fauteuil et tennis en fauteuil. Tous veulent en reprendre pour au moins quatre ans. Mais ils ne sont pas les seuls.