L’avenir du basket-ball, et même du sport en général, serait-il féminin ? A l’image du football, la discipline semble atteinte d’une sérieuse poussée de croissance. La dernière illustration en dit long sur le phénomène.
La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) a annoncé mardi 30 août la signature d’un contrat de marketing dont la nature, et surtout le nom du partenaire, ont valeur d’événement. L’accord a été conclu avec le géant américain Google. Il concerne la Coupe du Monde féminine.
Les deux parties feront cause commune dès cette année, à l’occasion de la Coupe du Monde féminine à Sydney, en Australie, une compétition qui doit débuter le 22 septembre. En vertu de l’accord conclu avec la FIBA, Google en sera le partenaire et présentateur exclusif du « 5 majeur » du tournoi, annoncé en fin de compétition.
En prime, Google et la FIBA collaboreront avec la chaîne américaine ESPN pour la distribution de la Coupe du Monde féminine aux Etats-Unis et un peu partout ailleurs sur la planète. Pas moins de six matches seront diffusés en direct et en exclusivité aux Etats-Unis sur ESPN2 et ESPNU, un record pour le tournoi mondial. Les autres rencontres seront disponibles sur la plateforme ESPN+ (lancée en 2018, elle compte actuellement plus de 22 millions d’abonnés.)
Commentaire d’Andreas Zagklis, le secrétaire général de la FIBA : « La FIBA est déterminée à renforcer le basketball féminin et à lui faire franchir un palier. Ce partenariat est extrêmement prometteur pour le basketball féminin et pour l’intérêt à l’égard de cette discipline à travers le monde. Google et son réseau mondial ouvrent d’innombrables possibilités pour favoriser l’essor du basketball féminin dans le futur. »
Google n’en est pas à ses premiers pas dans le basket. L’entreprise américaine participe depuis deux saisons au programme « Changemaker » de la WNBA, la ligue professionnelle féminine nord-américaine. Elle a fait cause commune avec la ligue et avec ESPN pour diffuser un plus grand nombre de matches de saison régulière. A son initiative, la chaîne a ajouté un segment consacré aux sports féminins dans l’émission SportsCenter.
Depuis janvier 2020, Google a confié les commandes de sa stratégie dans le sport à l’Américaine Kate Johnson. Cette ancienne rameuse, championne du monde en 2002, puis médaillée d’argent en huit deux ans plus tard aux aux Jeux d’Athènes 2004, occupe actuellement le poste de directrice du marketing mondial des sports, des médias et du divertissement. Avant de rejoindre Google à San Francisco, elle a passé six ans chez Visa, l’un des partenaires mondiaux du CIO, où elle a notamment mené les discussions sur le renouvellement des contrats de marketing avec l’instance olympique et avec la NFL.
« Chez Google, nous nous engageons à défendre l’égalité de représentation dans le sport, explique Kate Johnson, citée dans un communiqué de la FIBA. Par ce partenariat avec la FIBA et notre collaboration avec ESPN, nous voulons continuer à accroître la visibilité et l’exposition du basketball féminin dans le monde et offrir aux athlètes féminines la reconnaissance qu’elles méritent et pour laquelle elles ont travaillé si dur. »
La présence de Google dans le sport s’est longtemps limitée au marché américain. En 2020, le géant californien était partenaire ou diffuseur, à des niveaux divers, des Golden State Warriors en NBA, de la NCAA, de la Ligue majeure de baseball (MLB), de la ligue nord-américaine de football (MLS).
Google a également mis un pied dans le mouvement olympique, via sa branche japonaise, en devenant partenaire de troisième rang des Jeux de Tokyo 2020, en qualité de « fournisseur des services d’information et de navigation sur Internet. » Avec la FIBA, l’entreprise avance un nouveau pion. Sûrement pas le dernier.