Le décor change mais les noms restent. A moins de 23 mois de l’ouverture (J – 681 jours ce mercredi 14 septembre), le COJO Paris 2024 a ouvert devant les médias son dossier « Relais de la flamme« . Avec une annonce aux airs de déjà-vu : Coca-Cola en sera l’un des parrains officiels.
Le géant américain, associé aux Jeux olympiques depuis 96 ans, est un habitué de la lente procession de la torche dans le pays-hôte. Il l’a accompagnée un peu partout dans le monde depuis plus d’un quart de siècle. Pour les Jeux de Tokyo 2020, où le parcours de la flamme s’était déroulé sans le moindre spectateur, Coca-Cola avait fait équipe avec un autre partenaire mondial du CIO, le constructeur automobile japonais Toyota.
Pour Paris 2024, le groupe américain reprendra donc la route. Un premier parrain du relais était déjà connu depuis la fin du mois de juillet : le groupe bancaire français BPCE (Banque Populaire – Caisse d’Epargne), par ailleurs sponsor de premier rang (premium) du COJO. Un troisième partenaire du relais devrait être présenté avant la fin de l’année.
Reprenant un refrain désormais connu, Coca-Cola a annoncé sa volonté de profiter du prochain rendez-vous olympique et paralympique pour accélérer encore l’allure sur le chemin de la durabilité et du respect de l’environnement.
Eric Desbonnets, le vice-président en charge de l’engagement et des Jeux olympiques, a expliqué mardi 13 septembre que l’événement allait permettre d’accélérer « la transformation de son modèle de distribution« . Pendant les Jeux, les canettes seront proscrites, les bouteilles en verre consignées, les gobelets réutilisés, les bouteilles en plastique recyclées. Nouveauté : les consommateurs pourront se servir à des fontaines à boissons.
Autre priorité : l’inclusion. En sa qualité de parrain du relais, Coca-Cola pourra choisir un millier de porteurs de la flamme. Une habitude. Mais, cette fois, le groupe basé à Atlanta les sélectionnera pour l’essentiel parmi les jeunes issus des quartiers sensibles, initiés à la pratique sportive au sein d’une association soutenue par la marque, Sport dans la ville.
Reste une question : le parcours. A ce stade du projet, il reste encore assez flou. Le COJO souhaitait une version XXL, en passant par tous les départements français, mais le refus de certains élus de s’acquitter de la somme forfaitaire de 150.000 euros l’a contraint à revoir sa copie.
Delphine Moulin, en charge du relais de la flamme au COJO, a expliqué mardi 13 septembre que la flamme traverserait au moins « soixante départements » français. Elle fera également un saut en outre-mer, notamment à Tahiti, site des épreuves olympiques de surf. Mais l’idée d’une incursion à l’étranger aurait été abandonnée.
Le chiffre définitif du nombre de départements traversés devrait être connu d’ici le mois de novembre. Et, avec lui, une estimation du coût total de l’opération, censée mobiliser 200 à 300 personnes. Selon L’Equipe, chaque journée du relais de la flamme coûtera 450.000 euros, dont un tiers financé par les territoires visités. Le relais devrait durer entre 70 et 80 jours. Il passera dans environ 700 villes. Budget total estimé : 30 à 35 millions d’euros.
Le parcours sera connu en milieu d’année 2023. Au même moment, le COJO dévoilera le design de la torche. Le relais devrait débuter au printemps 2024, pour se terminer en plein Paris vendredi 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture. Pas moins de 12.000 coureurs se transmettront le flambeau le temps d’un relais. En solo, en couple ou en équipe.