Candidats volontaires, à vos marques… Mais rien ne presse, le départ n’est pas immédiat. Le COJO Paris 2024 a dévoilé une nouvelle fois lundi 17 octobre, avec un paquetage plus fourni de détails, son opération de recrutement des bénévoles pour les Jeux olympiques et paralympiques. Tout est prêt. Mais il ne se passera rien avant le début de l’année prochaine.
Les chiffres, d’abord. Ils étaient connus, ils sont désormais gravés dans le marbre. Pas moins de 45.000 volontaires seront déployés sur la carte des Jeux de Paris 2024, en deux temps : 30.000 pour les Jeux olympiques, puis 15.000 pour le rendez-vous paralympique.
Les conditions fixées par le COJO se veulent d’une extrême souplesse, l’objectif étant d’ouvrir le processus au plus grand nombre : être âgé de 18 ans au moins à la date du 1er janvier 2024, parler au minimum le français ou l’anglais, être mobilisable au moins 10 jours pendant l’un ou l’autre (voire les deux) des deux événements. Concernant le critère de l’âge, il est prévu certaines exceptions pour de jeunes volontaires affichant entre 16 et 18 ans, recrutés pour des missions sportives très spécifiques, dont celle de ramasseurs de balles, présentés par les fédérations sportives et l’Education nationale.
Précision : les organisateurs parisiens souhaitent respecter au sein du bataillon des volontaires le principe de la parité des sexes établi par le CIO pour les compétitions sportives. Autant de femmes que d’hommes, donc. Le processus de recrutement est également ouvert aux étrangers et Français résidant à l’étranger.
Toujours prudent dans ses estimations, le COJO n’avance pas de chiffres très précis, mais il s’attend à recevoir entre 120.000 et 160.000 demandes.
Les missions, maintenant. Alexandre Morenon-Condé, le directeur délégué volontaires au COJO Paris 2024, l’a expliqué : la palette des missions a été conçue pour satisfaire tout le monde. Le gros de la liste – environ 60 % – regroupe les services de « la qualité de l’expérience vécue par les acteurs des Jeux« . En clair, l’accueil et l’assistance, sur les sites de compétitions, mais aussi au village des athlètes ou dans les centres des médias. Un petit tiers est dédié aux « services à la performance sportive » (assistance au chronométrage, pose des haies ou des starting-blocks en athlétisme, ramasseurs de balles…). Enfin, un contingent réduit – 5 % – sera affecté à l’organisation proprement dite (distribution des accréditations ou des uniformes…).
Le processus ? Simple, au moins dans son déroulé. Les candidatures seront reçues à partir du mois de mars 2023. Les postulants devront s’inscrire en ligne, sur l’espace dédié aux volontaires du site Internet officiel de Paris 2024. Il leur faudra expliquer qui ils sont et ce qu’ils souhaitent faire pendant les Jeux. Cette phase d’inscription sera réduite à seulement six semaines.
A partir de l’automne 2023, les premières réponses, positives ou non, seront envoyées aux candidats. Cette phase dite de « retours » devrait être bouclée à la fin de l’année 2023. Les candidats retenus se verront ensuite proposer une formation, d’abord en ligne, puis en personne, au cours des derniers mois avant le début des Jeux.
Simple, donc. Mais le processus prévoit en réalité une première étape de pré-identification de volontaires par les fédérations sportives, les partenaires des Jeux, les collectivités impliquées par l’organisation, et même le contingent des villes et territoires labellisés « Terre de Jeux Paris 2024 ».
Cette première vague de candidats, qui s’annonce massive (leur sélection a déjà débuté, notamment dans les fédérations), pourra s’inscrire avant l’ouverture officielle de la plateforme de candidature. « En avant-première, quelques semaines à l’avance, mais sans pour autant être prioritaire« , assure Alexandre Morenon-Condé. Ils auront donc été pré-sélectionnés, notamment pour leur expérience du volontariat sportif, et pourront postuler avant le gros des troupes, mais sans bénéficier de la moindre priorité. On peine à comprendre.
Les conditions ? Le COJO Paris 2024 reste droit dans ses bottes : les volontaires seront des bénévoles. Pas question, donc, de percevoir une rémunération, ni même une indemnisation. En échange de leur disponibilité, ils recevront un uniforme officiel, un repas par jour et un billet de transport local pour se rendre sur le site de leur affectation.
Le reste, dont l’hébergement et le voyage pour les volontaires venant de province ou de l’étranger, sera à leur charge. Le COJO l’a précisé lundi 17 octobre : il n’est pas prévu de négocier avec Air France ou la SNCF, deux potentiels partenaires ou supporteurs des Jeux de Paris 2024, un système de réductions sur les transports. Pas prévu, non plus, d’allouer aux bénévoles un quota de billets pour les compétitions.