C’est parti. Ou presque. Le COJO Paris 2024 l’a annoncé lundi 28 novembre, à l’occasion d’une conférence de presse organisée à la Tour Eiffel : la fusée à étages de la billetterie des prochains Jeux olympiques sera mise à feu jeudi 1er décembre. A 603 jours de l’ouverture de l’événement.
Le début de la course aux billets. Mais un début trompeur. Cette première phase, d’une durée de deux mois, se résume en réalité à une inscription à un tirage au sort. Une forme d’échauffement, donc, avant le vrai lancement de la vente, prévu à la mi-février de l’année prochaine.
Tous les candidats à des billets pour les épreuves olympiques, en France comme dans le reste du monde, devront s’inscrire en ligne sur la plateforme officielle et unique de la billetterie : tickets.paris2024.org. Ils pourront le faire entre le 1er décembre à 11 heures locales et le 31 janvier 2023. Mais, précision, inutile de se précipiter dans l’espoir d’être parmi les premiers à entrer sur la plateforme. La date de l’inscription n’aura aucun effet sur le tirage au sort.
Cette première étape se veut simple et sans contrainte. A en croire les organisateurs, la démarche toute entière peut être bouclée en seulement trois minutes. Elle n’exige aucun paiement.
Au terme de cette phase dite d’inscription, le COJO effectuera un tirage au sort parmi tous les internautes enregistrés, qu’ils soient français ou étrangers. Il délivrera aux candidats retenus une « fenêtre d’achat » de 48 heures pour la deuxième phase de l’opération, la vente des billets par packs. Elle débutera le 15 février 2023, mais les quatre premiers jours – 15 au 18 février – seront réservés aux membres du Club Paris 2024. Ils seraient aujourd’hui environ un million.
Combien seront-ils à tenter leur chance pour le tirage au sort ? Interrogé par FrancJeux, le porte-parole du COJO Paris 2024, Michaël Aloïsio, a reconnu avoir établi des projections, mais il s’est refusé à communiquer les estimations. Seule quasi certitude : cette première phase fera des déçus, le nombre d’inscrits devant a priori dépasser celui des personnes tirées au sort.
La suite ? Les candidats tirés au sort recevront un courriel du COJO les informant de la date et l’heure de leur fenêtre d’achat. Elle durera 48 heures. Précision d’importance : le message les invitant à entrer dans la boutique virtuelle pour faire leurs emplettes leur sera envoyé seulement 48 heures à l’avance. En clair, une absence de réponse au moment de l’ouverture de la phase de vente, le 15 février, ne sera pas synonyme d’échec au tirage au sort.
Avantage de la formule choisie par le COJO, encore inédite aux Jeux olympiques : éviter l’inévitable engorgement de la plateforme au moment de son ouverture, et surtout permettre aux acheteurs de faire leur choix en fonction de l’offre réelle au moment de leur créneau.
Cette première phase de vente des places, à partir du 15 février 2023, concernera seulement les packs de trois billets. Ils pourront être composés en toute liberté, à la carte, mais avec un maximum de 30 billets par acheteur, et six places par session. Tous les sports seront proposés, sauf le surf à Tahiti, pour lequel il n’est pas prévu de billetterie. Au total, plus de 600 sessions de compétition.
Il en coûtera un minimum de 72 euros pour un pack de trois billets, les organisateurs proposant un très grand nombre de places à partir de 24 euros. A l’autre bout du curseur, la combinaison la plus chère est annoncée à 1.150 euros.
Le COJO le précise : tous les billets des Jeux olympiques destinés au grand public ne seront pas disponibles lors de cette première phase de vente. Elle concernera 80 % du contingent, soit environ 3 millions de places sur les 10 millions disponibles. Le reste, les sessions les plus convoitées – certaines finales d’athlétisme, natation et gymnastique, les matches à médailles dans les sports collectifs, les cérémonies d’ouverture et de clôture – sera proposé à l’unité, lors de la deuxième phase de la billetterie. Elle débutera au mois de mai 2023 et sera, comme la première, précédée par un tirage au sort.
Dans tous les cas, les équipes du COJO suivront les achats à distance, en temps réel, afin d’adapter l’offre à la réalité de la demande. Il leur sera ainsi possible de réguler le nombre d’acheteurs à faire entrer en même temps dans la boutique en ligne. Et, surtout, de décider du moment où fermer la plateforme. « La vente s’arrêtera lorsque les formules de packs ne seront plus attractives« , explique le COJO.
En parallèle de l’opération billetterie mise en musique par le COJO, un contingent de places a été alloué à On Location, partenaire exclusif du CIO pour les programmes d’hospitalité des Jeux olympiques. Il concerne les billets « avec services« , dont le voyage, les transferts et l’hébergement.