Un répit avant les grandes manoeuvres. Sauf improbable scénario, l’année 2023 s’annonce peu mouvementée dans le mouvement olympique. Pas la moindre édition des Jeux au programme. Surtout, pas une seule élection dans les tuyaux.
La suite se présente sous un jour nettement plus remuant, avec en 2024 les Jeux de la Jeunesse d’hiver à Gangwon puis les Jeux olympiques et paralympiques à Paris, plus une élection pour la ville-hôte des Jeux d’hiver en 2030.
L’année suivante, le CIO devra trouver un successeur à Thomas Bach, appelé à rendre les clefs de son bureau après un double mandat de 12 ans.
En 2026, les anneaux olympiques seront installés à Milan-Cortina pour les Jeux d’hiver, avant de découvrir l’Afrique, enfin, pour les Jeux de la Jeunesse à Dakar, au Sénégal.
Après une année 2022 dominée par les Jeux d’hiver de Pékin et le « dilemme » des sanctions contre la Russie, les 12 mois à venir s’annoncent donc comme le calme avant la tempête. Une année de transition. Une année de campagne, également, pour les Jeux d’hiver 2030 et même, peut-être déjà, pour la présidence du CIO.
Que peut-on en attendre ? FrancsJeux a souligné d’un trait épais quatre moments forts d’une année 2023 où le mouvement olympique pourra marquer une pause, avant de reprendre sa pleine vitesse.
22 au 25 juin – Première semaine olympique de l’eSport à Singapour
Thomas Bach l’a relevé la semaine passée dans son message du Nouvel An : la semaine olympique de l’eSport, première du nom, s’annonce comme « la prochaine étape majeure qui nous permettra de séduire encore davantage la jeune génération. » Vaste programme. Et ambitieux challenge. Le CIO a ouvert la porte aux sports électroniques en 2021, avec ses Olympic Virtual Series. Mais l’événement concernait seulement les sports de simulation. Ira-t-il plus loin en juin prochain à Singapour ? A en croire les experts, il lui faudra se montrer plus audacieux pour séduire la nouvelle génération et convaincre l’univers des « gamers » de tourner ses regards vers le monde olympique.
26 juillet – J – 1 an avant les Jeux olympiques de Paris 2024.
L’année 2023 ne manque pas de temps forts pour le COJO Paris 2024. Pour le seul premier trimestre, le début le 15 février de la billetterie – la phase actuelle lancée le 1er décembre concerne seulement le tirage au sort pour la vente des packs -, puis le lancement au mois de mars du recrutement des volontaires, avec l’ouverture de la plateforme de candidature. Les prochaines semaines devraient également, selon Tony Estanguet, voir une poignée de nouveaux noms rejoindre le programme de marketing. Un partenaire premium, notamment, est annoncé par le président du COJO. Mais le moment le plus attendu sera la célébration de la date symbolique de J – 1 an avant l’ouverture des Jeux olympiques, mercredi 26 juillet 2023. A une année pile de l’événement, le nombre de quotas distribués aura pris de l’épaisseur. A ce jour, 120 places ont déjà été sécurisées pour les épreuves olympiques, dans 11 sports, dont la gymnastique, le triathlon, le tir, le handball et les sports équestres.
12 au 15 août – Jeux mondiaux des sports de plage à Bali (Indonésie)
La deuxième édition des World Beach Games, quatre ans après un premier cru initialement prévu à San Diego mais finalement organisé à Doha, devrait attirer sur l’île de Bali le mouvement olympique au grand complet, puisque l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO) a choisi de tenir son assemblée générale annuelle dans la foulée de l’événement. Malin. Une occasion rêvée pour l’Indonésie d’avancer quelques nouveaux pions pour sa candidature aux Jeux d’été en 2036.
14 et 15 octobre – 140ème session du CIO à Mumbai (Inde)
Elle aurait dû être marquée par la désignation de la ville-hôte des Jeux d’hiver 2030. Mais la commission exécutive du CIO a décidé le mois dernier de repousser d’une année l’attribution de l’événement. La 140ème session s’annonce donc moins croustillante. Mais les membres de l’instance ne devraient pas trouver le temps trop long. Ils seront invités à valider le programme définitif des Jeux de Los Angeles 2028, donc à statuer sur le sort de la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne, aujourd’hui retirés de l’affiche à titre provisoire.