Le décor n’est pas encore complet. Il lui manque plusieurs pièces, ici ou là. Les acteurs, surtout, comprenez les athlètes. Ils arriveront plus tard. Mais le COJO Paris 2024 dévoile ce mercredi 1er février, à moins de 600 jours de l’événement (J – 574), le calendrier des compétitions par épreuves des Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre 2024). Les premiers de l’histoire organisés sur le sol français.
Que faut-il en retenir ? La réponse en six points.
Une copie non conforme des Jeux de Tokyo 2020. Le chiffre se révèle trompeur. Vingt-deux sports figurent au programme des Jeux paralympiques de Paris 2024, pour 23 disciplines (le cyclisme en compte deux, la route et la piste). A l’unité près, le même nombre que trois ans plus tôt aux Jeux de Tokyo. Mais la similitude s’arrête là. A Tokyo, le programme comptait 539 épreuves. A Paris, il en proposera dix de plus (pour 267 sessions). Autre différence : l’événement paralympique durera onze jours, hors journée d’ouverture, soit un de moins que dans la capitale japonaise. Enfin, les organisateurs ont fait le choix de consacrer la première journée, mercredi 28 août, à la seule cérémonie d’ouverture. Elle se tiendra sur la Place de la Concorde. Une décision censée permettre au plus grand nombre d’athlètes de défiler avec leur délégation.
Le respect de l’équilibre. La parité des sexes reste l’exclusivité des Jeux olympiques. Mais l’IPC a avancé son curseur. Sur les 4.400 athlètes attendus à Paris, au moins 1.859 quotas seront réservés aux femmes. Un progrès. L’instance paralympique cherche également à mieux promouvoir les épreuves féminines. La boccia, par exemple, sera dédoublée à Paris 2024 : une épreuve masculine, une épreuve féminine. Elle était disputée jusque-là par des équipes mixtes. Autre tendance impulsée par l’IPC : une meilleure visibilité des sports et/ou disciplines à handicap lourd. Le programme des épreuves des Jeux de Paris 2024 en est l’illustration : les dernières épreuves de chaque session ne seront pas toujours les plus spectaculaires. Les disciplines à handicap plus prononcé, souvent moins accessibles pour le public, auront elles aussi droit à boucler une soirée de compétition. A l’image, par exemple, du tennis de table en catégorie tétraplégique. Une décision que le COJO Paris 2024 explique par une volonté de « mettre tous les athlètes en vedette« .
Le direct à tous les étages. Grande première dans l’histoire des Jeux paralympiques : la totalité des épreuves, sans exception, sera diffusée en direct. Comme pour les Jeux olympiques, la production des images sera assurée par OBS (Olympic Broadcasting Services), la branche audiovisuelle du CIO.
Une billetterie ouverte sur le monde. Autre nouveauté de la 17ème édition des Jeux paralympiques : la billetterie sera accessible dans le monde entier aux mêmes conditions. Il ne sera plus nécessaire, pour un spectateur étranger, d’en passer par un revendeur national avec obligation d’acheter un package comprenant voyage et/ou séjour. Au total, 3,4 millions de places seront proposées à la vente, avec un premier prix à 15 euros. La billetterie débutera en octobre 2023. A la différence de sa grande soeur des Jeux olympiques, elle ne sera pas précédée par une phase de tirage au sort.
Un relais en format réduit. Pas de changement au rayon parcours de la flamme. Le relais sera réduit à quatre jours. Une habitude. La flambeau sera allumé dans la ville anglaise de Stoke-Mandeville, berceau du mouvement paralympique. Une autre habitude. Le tracé du relais doit être dévoilé en même temps que celui des Jeux olympiques, au mois de mai prochain.
La France au complet. Sa qualité de pays-hôte assure à la France le plein de quotas paralympiques. Elle devrait être présente dans les 22 sports du programme, sous réserve d’une qualification – probable – de l’équipe de basket en fauteuil. Du jamais-vu. La délégation française s’annonce massive, autour de 300 athlètes, le double des dernières éditions.