Le feuilleton est terminé. Il était grand temps. Les organisateurs des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 ont coché, mercredi 19 avril, une nouvelle case de leur dispositif. La dernière de la carte : l’anneau de glace de patinage de vitesse.
Sans réelle surprise, il sera posé de façon temporaire à la Fiera Milano (photo ci-dessus), un immense centre d’exposition situé sur la commune de Milan. La capitale de la Lombardie hérite donc d’une discipline supplémentaire. Elle ne s’en plaindra pas.
La décision a été prise à l’unanimité des membres du conseil d’administration de la Fondation des Jeux de Milan-Cortina 2026, le comité d’organisation présidé par Giovanni Malago. Elle renvoie dans les oubliettes de l’histoire l’autre dossier en lice pour l’accueil des compétitions olympiques de patinage de vitesse, porté par la ville de Turin et son maire, Stefano Lo Russo.
La capitale du Piémont proposait d’accueillir l’anneau de vitesse à l’Ovale Lingotto, le complexe indoor construit pour les Jeux d’hiver en 2006. Le projet présentait l’avantage de réintégrer au dispositif olympique la ville de Turin, qui s’en était définitivement écartée en septembre 2018, en pleine phase de candidature, par décision de son équipe municipale, alors dirigée par Chiara Appendino, membre du Mouvement 5 étoiles.
Mais l’option Turin n’était pas sans effet sur le budget des Jeux, notamment en termes de transport et de sécurité. Surtout, elle aurait imposé une sérieuse remise à niveau des installations, l’Ovale de Lingotto n’ayant plus servi pour des compétitions de patinage depuis les Jeux d’hiver en 2006.
Les organisateurs italiens ont choisi une voie plus low cost. L’anneau de vitesse de 400 m installé à la Fiera Milano sera seulement temporaire. Financé par des fonds privés et doté de tribunes pouvant accueillir jusqu’à 6.500 spectateurs, il sera démonté après la fin des Jeux d’hiver en 2026. L’équipement viendra s’ajouter à deux autres piliers du dispositif de Milan-Cortina 2026, le centre principal de presse (MPC) et celui des diffuseurs (IBC), déjà prévus à la Fiera Milano.
Pour rappel, le dossier de candidature de Milan-Cortina 2026 prévoyait d’organiser les compétitions de patinage de vitesse grande piste sur l’anneau extérieur de Baselga di Piné, une commune de la région de Trente, entre Milan et Cortina d’Ampezzo. Un toit devait couvrir l’équipement, pour garantir des conditions optimales. Coût initial annoncé : 54 millions de dollars. Coût final estimé : au moins 50 % de plus. Trop cher et trop risqué, a tranché le CIO.
Hasard ou pas, le dernier épisode du long feuilleton de l’anneau de vitesse s’est conclu cette semaine en présence de Thomas Bach. Le président du CIO est en visite en Italie. Mercredi 19 avril, il a rencontré le gouverneur de la Lombardie, Attilio Fontana, au Palazzo Lombardia de Milan. Son séjour doit se poursuivre ce jeudi à Rome. Thomas Bach et Giovanni Malago, le président de Milan-Cortina 2026 et du Comité olympique italien (CONI), seront reçus par Giorgia Meloni, la Première ministre italienne.
Au menu des discussions, les Jeux d’hiver et encore les Jeux d’hiver. Le dossier est devenu très politique, en Italie. Les médias nationaux rapportent qu’une réunion dédiée à l’événement est désormais organisée toutes le deux semaines. Autour de la table, un solide contingent de ministres et de secrétaires d’Etat, preuve de la volonté du gouvernement de reprendre en mains le dossier.