Bel endroit pour une présentation. Le COJO Paris 2024 a choisi une péniche amarrée sur les quais de la Seine, sous le Pont Neuf, pour lever le voile sur l’esprit et une partie du programme de son olympiade culturelle. Elle s’annonce foisonnante.
Mimétisme ? Allez savoir. Mais, comme pour les Jeux olympiques et paralympiques, Paris 2024 voit grand. Très grand. Le COJO compte déjà en milliers les spectacles, expositions et concerts prévus d’ici le 8 septembre 2024, dans la capitale et sur le reste du territoire français. Mais, à la différence des athlètes, le chiffre n’est pas encore définitif.
Dominique Hervieu, la directrice de la culture au comité d’organisation, l’a expliqué sans masquer ses chiffres : la programmation de l’olympiade culturelle est le résultat d’une démarche à deux sens.
D’un côté, des projets soumis au COJO par les artistes, les troupes, les association ou les collectivités. Au dernier pointage, ils seraient plus de 1 600, venus de 529 territoires estampillés Terre de Jeux. Un peu plus de la moitié d’entre eux (836) a déjà été labellisée ou le sera dans les prochaines semaines. Ces projets seront montés et présentés, à Paris ou un peu partout en France. Mais ils ne seront pas financés par le comité d’organisation.
De l’autre côté, une démarche en sens inverse. Le COJO Paris 2024 a lancé dix-huit appels à projets. Les dossiers reçus sont soigneusement épluchés, puis sélectionnés par un jury. Les lauréats retenus, déjà au nombre 450, sont financés et accompagnés par le COJO.
Détail amusant : tous les artistes sélectionnés devront signer la Charte olympique.
Pour son olympiade culturelle, Paris 2024 a débloqué un budget de 11,9 millions d’euros. Mais les autres acteurs de la pièce, dont la Ville de Paris, la région Ile-de-France et le ministère de la Culture, apportent eux aussi leur part dans la cagnotte.
Dans tous les cas, une même ligne de conduite. Elle se résume à quelques idées directrices. Profiter des Jeux de Paris 2024 pour montrer l’ADN de la création artistique en France. Insister sur la liberté de création. Ne rien s’interdire. Laisser les artistes pousser les murs sans retenir leurs gestes. Enfin, précision presque superflue, allier le sport et la culture.
A la différence de son pendant sportif, l’olympiade culturelle peut déjà s’exprimer au présent. Elle a débuté et affiche un solide programme pour l’année 2023.
Une série de 14 affiches, assemblées deux par deux à la façon d’un diptyque – olympique et paralympique – a été dévoilée jeudi 1er juin sur les quais de la Seine, côté rive droite. Elles ont été réalisées par sept artistes, dont l’Américain Adam Janes et les photographes françaises Elsa et Johanna. Après Paris, elles visiteront plusieurs centaines de villes du réseau Terres de Jeux.
Un concert olympique est également au programme, jeudi 1er juin, du festival We Love Green, organisé au Bois de Vincennes, dans le sud de la capitale.
La suite s’annonce parfois très inattendue : une partie de tennis de table en format XXL, un match de catch au Châtelet, un marathon de théâtre, un relais organisé par des réalisateurs de cinéma. L’ex biathlète Martin Fourcade, membre du CIO et président de la commission des athlètes du COJO Paris 2024, sera également de la partie. Il présentera son one man show, « Hors piste », à Grenoble, puis à Paris et dans une dizaine d’autres villes françaises.
L’olympiade culturelle a lancé jeudi 1er juin son site Internet officiel. A partir du mois de mai 2024, le CIO lui fera une place sur sa plateforme et son application dédiées aux Jeux de Paris 2024. Une première.