Qu’on se le dise : les Jeux de Paris 2024 seront une fête. Sur les sites, mais pas seulement. A ceux qui en doutent encore, le COJO a déroulé lundi 24 juillet avec des gestes presque tremblants la carte des espaces dits de « célébrations ». Elle en impose.
Comme attendu, le dispositif s’annonce massif. A elle seule, la ville de Paris proposera une vingtaine de lieux festifs, où il sera possible de découvrir et pratiquer un sport, s’imprégner de l’ambiance, assister aux épreuves en direct sur des écrans géants. Gratuitement.
Pierre Rabadan, l’adjoint au sport de la capitale, l’a précisé : tous les arrondissements auront au moins un espace de célébration, à l’exception d’un seul, le 7ème. Jauge moyenne : 500 personnes. Ils ouvriront la veille ou le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (25 ou 26 juillet), et resteront actifs jusqu’à la fin des Jeux paralympiques.
Même déploiement de force en Seine-Saint-Denis. Le parc Georges Valbon et ses 400 hectares de verdure proposeront une expérience sportive et artistique, avec un écran géant de 80 m2, des démonstrations de sport, six concerts. Affluence attendue : 5 à 10.000 personnes par jour.
Le canal de Saint-Denis, de son côté, se transformera un en « parcours déambulatoire » de six kilomètres entre le Stade de France et le Club France, à la Villette. Il s’annonce sportif, ludique et artistique.
Pas mal. Mais le mieux, ou au moins le plus spectaculaire, sera ailleurs. Pour vivre les Jeux au contact de leurs premiers acteurs, les athlètes, il faudra braver la foule attendue dans les deux lieux présumés les plus remuants : le Parc des Champions et le Club France. Le premier est une nouveauté, le second un habitué des Jeux olympiques.
Le Parc des Champions, d’abord. Champions Park, dans sa version anglophone. Le COJO en dressera le décor au Trocadéro, face à la Tour Eiffel. Un « temple de la performance », pour reprendre l’expression de Brice Guyart, le médaillé olympique en fleuret, en charge de la mobilisation des athlètes au COJO.
Les athlètes médaillés, tous sports et tous pays confondus, seront invités à en fouler le parquet au lendemain de leur podium. Ils défileront à partir de 17 h 30, avant de laisser la place à une diffusion sur écrans géants des grandes finales de la soirée.
La parc ouvrira pendant une dizaine de jours. Il pourra accueillir environ 15.000 personnes par jour. Mais, précision, il ne remplacera pas la place des médailles, à l’ambiance nettement plus protocolaire. Un millier d’athlètes devraient y défiler, avec un pic attendu de 300 médaillés pour la journée la plus chargée. Chaque athlète aura droit à cinq invitations pour un espace réservé aux proches des médaillés.
Deuxième incontournable : le Club France. Il prendra possession de la Grande Halle de la Villette, dans le nord-est de Paris. A égale distance – 5 km – du village des athlètes et de l’Hôtel de Ville. « La seule fan zone dédiée à l’équipe de France, annoncent d’une même voix les comités nationaux olympique (CNOSF) et paralympique (CPSF). Un lieu populaire, ouvert sur la ville, accessible à tous. »
Aux manettes du projet, les deux instances ont fait cause commune. Pour la première fois, le Club France sera identique pour les Jeux olympiques et paralympiques. Seize jours d’activité pour le premier événement, onze pour le second.
Comme aux Jeux de Londres 2012 puis Rio 2016, il sera ouvert au public. Mais, pays-hôte oblige, la jauge a été nettement relevée. Le CNOSF et le CPSF attendent 700.000 personnes, entre les Jeux olympiques et paralympiques (90.000 à Londres 2012, 120.000 à Rio 2016).
Un lieu de fête, mais pas seulement. « Tous les acteurs du sport français se retrouveront pour réfléchir à l’après Paris 2024″, promettent les organisateurs. Déjà.