Qu’on ne s’y trompe pas : une nouvelle page du cyclisme international va être ouverte ce jeudi 3 août 2023. Surprise, elle le sera sur une terre jusque-là peu habituée à recevoir l’élite mondiale du vélo, sous toutes ses formes
La première édition des championnats du monde UCI toutes disciplines débute à Glasgow, en Ecosse. Pendant onze jours, jusqu’au dimanche 13 août, elle va distribuer des titres mondiaux à la pelle, dans treize disciplines du cyclisme. Au total, pas moins de 8.000 coureurs vont se croiser dans la ville écossaise et ses environs.
L’événement est inédit. Mais il n’a pas vocation à demeurer unique. L’UCI a bousculé ses habitudes en décidant de regrouper, une fois tous les quatre ans en année pré-olympique, toutes ses disciplines. Glasgow inaugure le palmarès. La région française de la Haute-Savoie suivra en 2027, avec un programme encore plus fourni : 19 disciplines. Le comité directeur de l’UCI l’a désignée en septembre dernier comme hôte de la deuxième édition des « Super Mondiaux » de cyclisme. Sa candidature a été préférée à celle des Pays-Bas.
L’UCI et son président, David Lappartient, ne retiennent pas leurs superlatifs. Glasgow 2023 s’annonce, avancent-ils, comme « le plus grand événement cycliste de l’histoire. »
Excessif ? Les prochains jours apporteront déjà un début de réponse. Mais avant même les premiers coups de pédale, l’instance mondiale du cyclisme a déjà en partie réussi son pari. Elle l’a annoncé à la veille de l’ouverture : les Mondiaux 2023 seront les plus médiatisés de l’histoire.
Résultat d’une collaboration de trois ans entre l’UCI, le comité d’organisation et ses partenaires, le gouvernement écossais, Glasgow Life, UK Sport et les autorités locales, la couverture télévisuelle dépassera celle de tous les Mondiaux précédents. Entre Eurovision Sport – la division sportive de l’UER – pour l’Europe et IMG dans le reste du monde, l’événement sera diffusé dans plus de 120 pays. Au total, une couverture télévisuelle record avec 240 heures de direct et 30 heures d’actualités et de temps forts.
Commentaire de David Lappartient : « Depuis 2016, l’UER et IMG veillent à ce que nos championnats du monde bénéficient d’une exposition maximale. Cette année, la production télévisuelle atteindra des niveaux record. »
Pour l’Ecosse, l’enjeu n’est pas mince. Les organisateurs attendent plus d’un million de spectateurs. Un défi à la fois « enthousiasmant et effrayant » dans une ville de 632.000 habitants. Paul Bush, le président du comité d’organisation, l’explique : « Les Mondiaux UCI 2023 ne sont pas seulement les plus massifs de l’histoire du cyclisme, ils sont aussi le plus gros événement sportif de l’histoire de l’Ecosse, plus vaste encore qu’une Coupe du monde de rugby. »
Effrayant, en effet. Mais l’Ecosse, et surtout Glasgow, n’en sont pas à leur coup d’essai. La ville a accueilli, avec Berlin pour l’athlétisme, la première édition en 2018 des championnats d’Europe multisports. Quatre ans plus tôt, elle avait organisé les Jeux du Commonwealth. Paul Bush en était déjà aux manettes. Une valeur sûre.