Le COJO Paris 2024 le répète comme un refrain, depuis presque six ans, joignant souvent le geste à la parole : l’an prochain, les Jeux olympiques et leur pendant paralympique ne feront qu’un. Un seul événement, dont les deux chapitres sont traités avec des égards et une attention identiques.
A une année pile des Jeux paralympiques de Paris 2024 (28 août au 8 septembre), ce lundi, les organisateurs parisiens enfoncent le clou. Après avoir dévoilé une carte des sites quasi commune, un même slogan, un logo et des mascottes similaires, ils dégainent une nouvelle preuve. Elle tient en une formule, dévoilée à l’occasion de la date symbolique de J – 1 an : « Le match retour ».
L’an prochain, les Jeux paralympiques de Paris 2024 seront la deuxième manche d’un événement en deux temps. La volonté n’est pas nouvelle, les Japonais de Tokyo 2020 avaient envisagé eux aussi le rendez-vous paralympique avec la même ambition égalitaire. Mais le COJO Paris l’enveloppe d’une formulation plus travaillée.
Pareil, donc. A une nuance près : la billetterie. Elle ouvrira officiellement lundi 9 octobre, au lendemain de la deuxième édition de la Journée paralympique, prévue place de la République, en plein Paris. A un peu plus de dix mois de la cérémonie d’ouverture. Le COJO en dévoile ce lundi 28 août le processus, la tarification et les nouveautés. Ils différent nettement de la version olympique.
Première différence : la plateforme officielle de vente des places pour les épreuves paralympiques proposera le 9 octobre des billets pour tous les sports et toutes les sessions, y compris les cérémonies d’ouverture et de clôture. Tous les articles seront donc en rayons en même temps, contrairement aux Jeux olympiques, où les épreuves les plus convoitées avaient été exclues de la première phase, dédiée à la vente par packs.
Comme pour les Jeux olympiques, le COJO a fixé un maximum de 30 places par personne, avec un plafond de 10 billets par session sportive et quatre pour les cérémonies.
Au total, environ 2,8 millions de billets seront en vente. L’Etat en a acheté 300 000. La Ville de Paris, moins gourmande, explique en avoir acquis 30 000.
Les prix ? Abordables. Sauf très improbable scénario, le COJO ne risque pas de voir une nouvelle polémique sur le coût des places lui éclater à la figure. Pas moins de 80 % des billets seront proposés à 50 euros ou moins. Ils seront vendus à l’unité. La fourchette des tarifs s’échelonne pour les sports entre 15 et 70 euros, un prix plafond qui pourra grimper jusqu’à 100 euros en ajoutant le luxe d’un service d’hospitalité.
Exception pour la cérémonie d’ouverture. Décor de prestige oblige – la place de la Concorde, au pied des Champs-Elysées -, il en coûtera entre 150 et 700 euros. Pour la clôture, au Stade de France, le COJO a baissé le curseur : 45 à 450 euros la place.
Nouveauté : le lancement de pass dits découverte. Pour le tarif unique de 24 euros, il sera possible d’assister à plusieurs sessions dans deux zones géographiques ciblées : Paris centre (3 à 7 sessions) pour le cécifoot, le tir à l’arc, le taekwondo, le rugby en fauteuil, le judo et et l’escrime ; et Paris sud (6 ou 7 sessions) pour la boccia, le goalball et le tennis de table à la Porte de Versailles.
Autre nouveauté : une formule famille. Deux billets achetés donneront le droit d’en obtenir deux autres à 10 euros, pour des enfants âgés de 12 ans ou moins.
Enfin, le COJO a donné à la notion d’hospitalité, traditionnellement très corporate, voire carrément élitiste, un vernis plus grand public. Deux formules figurent au menu. Elles concernent les huit sports les plus convoités, dont l’athlétisme, la natation, le basket en fauteuil, l’équitation et le rugby en fauteuil.
La première, classique, s’adresse aux entreprises. Elle propose, en plus des compétitions, un accès aux salons partagés. La seconde, présentée comme plus familiale, permettra d’obtenir en plus des places pour les épreuves un « fan kit » composé d’un en-cas, d’une boisson et de goodies.