La réaction n’a pas traîné. Au lendemain de l’annonce par l’UEFA de sa décision de réintégrer les équipes russes de jeunes dans les compétitions internationales, un vent de protestation s’est levé dans une partie de l’Europe du football. Et, avec lui, la menace d’un boycott des compétitions.
L’Ukraine a riposté la première. Sa fédération de football, l’AUF, a annoncé dans un communiqué qu’elle « condamnait fermement » la décision de l’instance européenne. Surtout, elle a déjà prévenu qu’elle se retirerait de toutes les compétitions où seraient présentes des équipes russes, même sous couleurs et drapeau neutres. L’AUF demande à l’UEFA de revenir sur sa décision. Elle appelle également tous les autres pays à « boycotter les possibles matches impliquant les équipes russes, si elles sont admises. »
A l’évidence, le message ukrainien a été entendu. Une poignée d’autres pays européens a annoncé répondre à l’appel de l’AUF. Et même déjà décidé de suivre le mouvement du boycott des tournois en cas de présence d’équipes russes.
En tête de liste, la Pologne. Pas vraiment une surprise. La Fédération polonaise de football (PZPN) a fait savoir que ses sélection nationales des moins de 17 ans refuseraient d’affronter les Russes.
Pas non plus très surprenant, la Suède s’est rangée elle aussi dès mercredi 27 septembre dans le camp de l’Ukraine. Mais sa fédération de football a poussé le curseur un cran plus loin en annonçant une décision concrète : elle n’autorisera pas la Russie à participer au championnat d’Europe féminin des moins de 17 ans, prévu du 5 au 18 mai 2024 en Suède.
« Nous soutenons pleinement la position adoptée par la Confédération suédoise des sports, le Comité olympique suédois, le Comité paralympique suédois et les fédérations sportives : les athlètes russes et biélorusses ne devraient pas être autorisés à participer à des compétitions internationales tant que le conflit en Ukraine se poursuit, écrit-elle dans un communiqué. En mai 2024, la dernière étape du championnat d’Europe aura lieu en Suède. Conformément à ce qui précède, nous n’autoriserons pas l’équipe nationale russe à participer à ce tournoi. »
Moins attendue, la fédération anglaise s’est dit également prête à suivre la voie de l’Ukraine. Son porte-parole a expliqué à l’AFP que « les équipes anglaises ne joueront pas contre la Russie. »
En revanche, l’Italie affiche une position moins tranchée, nettement plus en phase avec la décision et la volonté de l’UEFA. Sa fédération de football a expliqué à l’AFP que son nouveau président, Gabriele Gravina, avait participé aux discussions du comité exécutif de l’UEFA, mardi 26 septembre. Il a même pris la parole pour apporter son soutien à un retour des équipes russes de jeunes dans les compétitions européennes. « Pénaliser les jeunes générations n’est pas une bonne chose pour le futur et la paix », insiste l’instance italienne.