C’était annoncé. Pour les Jeux de Paris 2024, le mouvement sportif français voit grand. Il veut pousser les murs. Et ne rien s’interdire.
Meilleur exemple : le Club France. Pièce devenue indispensable au dispositif olympique, depuis les Jeux de Séoul en 1988, déclinée plus récemment en mode paralympique, sa version Paris 2024 a été présentée mardi 12 décembre. Pas une surprise : elle en impose. Et même un peu plus que cela.
Les chiffres d’abord. Installé à La Villette, dans le nord-est de Paris (19ème arrondissement), le Club France occupera une surface totale de 40.000 m2. Il sera tout à la fois intérieur – la Grande Halle – et extérieur – les pelouses adjacentes. Ouvert de 10 heures à 23 heures à l’extérieur, jusqu’à 2 heures du matin pour l’intérieur, il permettra d’accueillir 20.000 personnes par jour sur les pelouses, plus 5.000 visiteurs dans la Grande Halle.
Le calcul est simple : 700.000 personnes sont attendues sur la durée des deux événements (600.000 pour les Jeux olympiques, 100.000 pour les paralympiques). Aux Jeux de Londres 2012, le Club France avait vu défiler 90.000 visiteurs, uniquement pour les Jeux olympiques. Quatre ans plus tard, à Rio, la jauge avait été encore relevée avec 110.000 fans.
L’an prochain, il sera ouvert du 27 juillet au 11 août pour les Jeux olympiques, puis du 29 août au 8 septembre pour les paralympiques.
Précision : l’entrée dans la Grande Halle ne sera pas gratuite. Il en coûtera entre 2 et 5 euros (le chiffre n’est pas encore décidé), avec l’obligation pour des raisons de sécurité de s’inscrire à l’avance. L’entrée sera en revanche gratuite durant les Jeux paralympiques.
Budget annoncé : 12 millions d’euros pour les Jeux olympiques, 4,6 millions d’euros pour les paralympiques. L’État en financera environ 15 %. Les comités nationaux olympique (CNOSF) et paralympique (CPSF) mettront eux aussi la main à la poche : 4 millions d’euros pour le premier, 2,5 millions pour le second. Le reste sera assuré par la location des espaces aux médias et aux partenaires, et la vente d’hospitalités aux entreprises, collectivités et fédérations.
Que s’y passera-t-il ? Beaucoup de choses. David Lappartient, le président du CNOSF, le résume : « Lieu d’échanges, de partage et de convivialité, le Club France sera ouvert à tous les publics et présentera, chaque jour, des initiations et démonstrations des disciplines sportives, dispensées par les fédérations. »
Le dispositif imaginé par le CNOSF et le CPSF, aux manettes du projet, proposera une fan-zone pour suivre les épreuves sur écran géant, un vaste espace d’initiations et d’animations où se rassembleront 110 fédérations sportives, un centre des médias, un forum pour les acteurs du mouvement sportif, un espace de célébration des médaillés français…
Autre nouveauté : le Club France a été conçu comme un lieu de services aux athlètes. Ils pourront notamment y récupérer les billets pour les épreuves, mis à leur disposition par le CIO (2 places par compétiteur) et par le CNOSF (4). Un système de navette est prévu entre le village et le Club France, au moins toutes les heures, parfois tous les quarts d’heure en période de pointe.