L’année 2024 s’annonce grandiose pour l’escrime. Aux Jeux de Paris, elle déroulera le décor de ses épreuves au Grand Palais, l’un des sites les plus prestigieux du dispositif. Neuf jours de compétition, douze titres à distribuer. Appétissant.
Mais que faut-il retenir de l’année 2023, la dernière avant le feu d’artifice olympique ? A l’heure du bilan, FrancsJeux a interrogé le Grec Emmanuel Katsiadakis (photo ci-dessous), le président par intérim de la Fédération internationale d’escrime (FIE).
FrancsJeux : L’année 2023 a-t-elle été un bon cru pour l’escrime ?
Emmanuel Katsiadakis : Je pense qu’il s’agit en effet d’une bonne année. Le calendrier des compétitions a été réalisé sans problème, nous avons connu des championnats réussis, et le processus de qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024 est en bonne voie. En outre, le CIO a annoncé que l’escrime était incluse dans le programme sportif des Jeux de Los Angeles 2028.
Et pour la FIE ?
L’année a été difficile. Le monde entier, et le monde du sport, ont été touchés par des crises et des conflits. Au sein de la FIE, nous avons dû faire face à leur impact négatif, et prendre les mesures nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de la fédération, et surtout pour que les escrimeurs ne soient pas affectés par cet environnement difficile. Nous avons réussi à travailler de manière productive, à assurer la mise en œuvre de notre calendrier en faisant les ajustements nécessaires, et à offrir à nos athlètes la possibilité de participer aux compétitions, et poursuivre ainsi leur rêve d’une qualification pour les Jeux olympiques.
L’année 2023 a été la première au cours de laquelle vous avez assumé la présidence intérimaire de la FIE du premier au dernier jour. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Elle a été pour moi un privilège et un honneur. J’ai servi l’escrime à de nombreux postes, et pendant de nombreuses années. Pouvoir le faire en tant que président par intérim a été une merveilleuse occasion d’affirmer ma passion et mon engagement pour ce sport. Dans une période très difficile, pour le monde et pour notre fédération, j’ai accepté cette responsabilité avec beaucoup de joie et de fierté. J’espère avoir réussi à être à la hauteur des attentes du monde de l’escrime, et avoir poursuivi ma contribution à la promotion et au développement de l’escrime.
A quelques jours de la fin de l’année, avez-vous des regrets pour 2023 ?
Je n’ai aucun regret pour cette année.
Quelle est la décision ou l’initiative dont vous êtes le plus fier ?
Je suis fier et heureux que nous, à la Fédération internationale d’escrime, ayons démontré notre capacité à travailler ensemble, dans un esprit de coopération et de solidarité. Au cours d’une année pleine de défis et de situations sans précédent que nous avons été appelés à gérer, je crois que nous l’avons fait avec sérieux et sensibilité. Nous avons travaillé sous pression, en investissant énormément de temps, d’énergie et de dévouement. Mais nous avons réussi à toujours agir en conformité avec les statuts, le règlement et les règles administratives de la FIE, et à opérer en tant qu’organisation sportive autonome. La FIE, avec le soutien de ses fédérations nationales, a accompli sa mission : promouvoir le développement de l’escrime dans le monde entier et favoriser l’amélioration de la pratique de notre sport dans tous les domaines.
Si vous deviez résumer cette année en un moment, une image ou une performance ?
Je retiendrais le congrès de la FIE, qui s’est tenu en novembre dernier, car il a marqué l’aboutissement de nos activités de l’année, célébrant une fois de plus la coopération harmonieuse entre nos fédérations nationales membres. Ce rassemblement annuel de la famille de l’escrime est la preuve que, quelles que soient les tensions et les crises dans le monde, nous sommes animés par un esprit d’amitié et de solidarité.