Tout sauf un scoop : le COJO Paris 2024 aime les formules. Il les distribue sans retenir son geste, fier de ses trouvailles et convaincu de leur impact. A un peu plus de sept mois de l’ouverture des Jeux, la présentation aux médias du plan transport pour les Jeux olympiques et paralympiques lui a donné l’occasion d’en ajouter deux nouvelles à sa liste. Elles méritent le haut de la page.
La première formule résume le casting déployé pour l’exercice médiatique, avec pas moins de seize personnes réunies autour de la table ou par visioconférence, représentant tous les acteurs du dossier : l’équipe de France des transports. Pas moins. Le COJO l’a suggérée en préambule, avant de la resservir avec gourmandise plus tard dans la matinée.
Les Bleus des transports. Audacieux pour un sujet autour duquel l’union peine à se faire, les dernières semaines ayant été marquées par des échanges musclés entre la maire de Paris, Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le ministre des Transports, Clément Beaune.
L’autre formule du jour : le COJO Paris 2024 et son « équipe de France des transports » promettent d’organiser l’an prochain les « premiers Jeux cyclables de l’histoire« . Un rendez-vous olympique et paralympique où il sera possible, au moins sur le papier, de se rendre sur les sites, tous le sites, en enfourchant sa bicyclette. Possible et même recommandé, le COJO ayant élevé au rang de priorité l’usage des « mobilités douces« .
Vraiment ? A en croire les chiffres déployés par les uns et les autres, la réponse est positive. Aux Jeux de Paris 2024, le cyclisme ne sera pas seulement un sport olympique. Il s’annonce comme un incontournable de l’événement, pour le public mais aussi pour les accrédités.
Le terrain, d’abord. Les voies réservées aux vélos, déjà en place et sobrement nommées pistes cyclables, ou créées pour l’occasion et joliment baptisées « olympistes », s’annoncent massives.
La ville de Paris recense 440 kilomètres de pistes cyclables, plus 60 km d’olympistes. La région Ile-de-France en totalise 415 km, dont 120 en cours de finalisation et 60 km à construire. Le département de la Seine-Saint-Denis en compte déjà 275 km. Il prévoit d’ajouter à ce réseau 15 km d’olympistes. Les travaux débuteront en février, pour une livraison au mois de mai.
Pas mal. Mieux encore : la totalité des sites de compétition sera accessible en vélo sur des voies réservées. Le dispositif de transport prévoit de faciliter la circulation cycliste dans les zones les plus périlleuses, dont la Porte de la Chapelle au nord de Paris et le quartier du Stade de France et du Centre olympique aquatique, en Seine-Seine-Denis. Une passerelle est prévue entre ces deux sites de compétition.
Le matériel, maintenant. La ville de Paris l’a annoncé aux médias : la flotte de Vélib’, ces vélos en accès payant entrés dans le décor parisien depuis 2007, comptera 22.000 unités au moment des Jeux. A cela, il faudra ajouter 18 à 25.000 vélos en libre service, les autorités municipales menant actuellement des discussions avec des opérateurs privés.
Le parking, enfin. L’autoproclamée équipe de France des transports a fait ses comptes. Dans Paris, 10.000 nouvelles places de stationnement pour les vélos seront installées pour les Jeux à proximité immédiate des sites de compétition. Elles s’ajouteront aux 100.000 déjà existantes dans la capitale.
En Seine-Saint-Denis, il a été annoncé l’ajout de 1.500 places de parking près du Stade de France et du Centre olympique aquatique. Enfin, le COJO et ses partenaires publics prévoient d’installer des stations de Vélib’ éphémères près des sites olympiques. Une formule testée à l’automne dernier pendant la Coupe du Monde de rugby en France.