L’ombre immense des Jeux de Paris 2024 leur laisse peu de lumière, mais l’année olympique débute en Corée du Sud avec la quatrième édition des Jeux de la Jeunesse d’hiver, la première de l’histoire organisée sur le continent asiatique. Un peu moins de 200 jours avant le rendez-vous français, Gangwon 2024 invitera à partir du 19 janvier (jusqu’au 1er février) 1900 jeunes espoirs des sports d’hiver à se glisser dans le décor des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018.
Pour le CIO, les Jeux de la Jeunesse 2024 s’annoncent comme une aubaine. La preuve que l’héritage n’est pas seulement un concept de communicant ou de politique, mais une réalité. A Gangwon, la Corée du Sud va réutiliser pour l’essentiel les sites construits pour PyeongChang 2018. Ils n’ont pas pris une ride.
FrancsJeux a interrogé Jin Jong-oh, l’ancien co-président du comité d’organisation, passé à la postérité pour voir été le première athlète à remporter trois médailles d’or olympiques consécutives en tir, à Pékin 2008, Londres 2012 et Rio 2016. Remplacé en novembre dernier par Choi Jong-gu à la tête de Gangwon 2024, le Sud-Coréen est désormais en charge de la promotion de l’événement et des relations avec les athlètes.
FrancsJeux : Quelle est votre priorité, dans la dernière ligne droite avant l’événement ?
Jin Jong-oh : Elle est double. Dans la dernière ligne droite avant l’ouverture des Jeux olympiques de la Jeunesse de Gangwon 2024, nos efforts se portent sur la sécurisation de tous les aspects opérationnels de l’événement. Cela doit nous permettre de rester dans nos objectifs d’une édition des Jeux de la Jeunesse parfaitement sûre pour les athlètes, efficace et aux coûts réduits. Nous voulons que les jeunes compétiteurs puissent s’exprimer sur le terrain dans les meilleures conditions de performance, mais également profiter d’une ambiance d’amitié et de solidarité. En parallèle, nous finalisons le programme d’activités culturelles et de spectacles, pour les athlètes, mais aussi pour leurs familles et pour les spectateurs.
Presque six ans après la fin des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018, dans quel état sont les sites de compétition ?
Pour Gangwon 2024, nous allons utiliser neuf sites de compétition. Sept d’entre eux ont servi aux Jeux d’hiver en 2018. Je crois qu’on peut dire que Jeux de la Jeunesse s’inscrivent parfaitement dans l’héritage de PyeongChang 2018. Les sites sont en parfait état de fonctionnement car ils ont été régulièrement entretenus, voire modernisés au cours des six dernières années.
Gangwon 2024 sera la première édition des Jeux de la Jeunesse organisée sur les mêmes sites moins de dix ans après des Jeux olympiques. Faut-il s’attendre à vivre une édition en format réduit des Jeux d’hiver ?
Sur le plan purement sportif, il n’y a pas une grande différence entre PyeongChang 2018 et Gangwon 2024. Les sites sont presque les mêmes, le décor sera familier à ceux ayant vécu PyeongChang. Mais à côté des compétitions, les deux événements diffèrent. Pour les Jeux de la Jeunesse, nous avons bâti tout un programme culturel, avec des activités locales et des expériences sportives et éducatives. Le maitre mot de Gangwon 2024 reste la jeunesse. Nous avons essayé de comprendre ce que la jeunesse attendait, pour lui proposer un événement olympique dont elle puisse profiter au maximum.
Comment fonctionne la billetterie ?
Elle a débuté le 11 novembre dernier, à 11 h 11 en heure coréenne. A l’exception de la cérémonie d’ouverture, toutes les épreuves sont en accès gratuit. Pour certains sites, il est nécessaire de posséder un billet, que les gens peuvent réserver en ligne ou obtenir sur place. Mais pour les autres, l’accès est totalement libre. Pour la cérémonie d’ouverture, vendredi 19 janvier, seule session où les places seront payantes, les billets les plus chers sont proposés à 100.000 wons coréens, soit environ 70 euros.