L’instance olympique l’a annoncé jeudi 4 janvier, à tout juste un peu plus de deux semaines de l’ouverture des JOJ d’hiver de Gangwon (19 janvier au 1er février) : l’édition 2024 sera la plus digitale de l’histoire. En collaboration avec le comité d’organisation et les autorités de Gangwon et de la Corée du Sud, le CIO va lancer le premier métavers olympique. Un monde virtuel unique, censé offrir aux fans du monde entier « une variété d’expériences interactives ».
En pratique, le métavers Gangwon 2024 permettra de visiter les sites de compétition, le village des athlètes et quatre sites touristiques de la région, ou de se défier entre utilisateurs sur des mini-jeux en ligne dédiés au saut à ski, au bobsleigh et au curling. Pour les internautes présents en Corée du Sud pendant l’événement, il sera également possible de suivre en continu les épreuves sportives. Enfin, ce nouveau monde virtuel à la sauce olympique offrira la possibilité de « rencontrer et d’interagir avec d’autres passionnés de sport à travers le monde ».
En prime, Gangwon 2024 proposera une « expérience métavers » au Gangneung Green City Experience Centre, au coeur même du dispositif des Jeux de la Jeunesse d’hiver. Les visiteurs pourront découvrir virtuellement les sports d’hiver grâce à des simulateurs, des panneaux graphiques et un kit de réalité virtuelle.
Anecdotique ? Oui et non. Certes, proposer aux internautes de visiter virtuellement la piste de bobsleigh, une chambre du village et le tremplin de saut à ski, ou leur permettre de créer un avatar pour se lancer eux aussi dans l’action, ne changera pas la face du mouvement olympique. Mais avec son premier métavers, le CIO confirme sa détermination à explorer toutes les pistes offertes par les nouvelles technologies.
Le lancement, l’an prochain ou en 2026, des premiers Jeux olympiques des sports électroniques en est une autre. Le recours à l’intelligence artificielle, martelé comme une priorité par Thomas Bach lors de son discours d’inauguration de la session de Mumbai en octobre dernier, enfonce le clou. L’avenir du mouvement olympique et de son vaisseau-amiral, les Jeux, ne sera pas seulement durable. Il s’annonce surtout de plus en plus digital.