Pour le dernier porteur de la flamme olympique, invité à allumer la vasque vendredi 26 juillet, il faudra patienter. Attendre et spéculer. Mais à moins de 200 jours de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, le COJO a levé un coin du voile sur l’identité des relayeurs du parcours du flambeau. Il a dévoilé les noms des capitaines des soixante-neuf relais collectifs.
Guidé en toutes circonstances par une volonté de réécrire le scénario des Jeux, le comité d’organisation a innové. Il a sorti de sa boite à idées le concept de relais collectifs. Le plaisir à plusieurs, l’émotion en partage.
Chacun d’entre eux sera formé de 24 personnes. Pour la flamme olympique, ils seront au nombre de soixante-neuf. Pour le relais de la flamme paralympique, réduit à seulement quatre jours (25 au 28 août), la version en groupe comptera six équipes.
Précision : les relais sont organisés par les trente-quatre fédérations sportives olympiques et paralympiques représentées aux Jeux d’été, plus la fédération tahitienne de surf, chacune ayant droit à former deux équipes.
« Ces relais collectifs sont des équipes de 24 personnes, composées de champions et championnes, de sportifs, de gens qui font le sport au quotidien, de bénévoles, d’arbitres, de coachs, tous licenciés de ces fédérations, explique Delphine Moulin, la directrice des célébrations au COJO Paris 2024. Il était important pour nous que tous ceux qui sont engagés dans le sport à travers la France puissent participer au relais. »
Le casting assemblé par les fédérations sportives, avec l’aide du comité national olympique (CNOSF), se présente comme un mélange assez disparate de visages connus et de noms plus anonymes. Les anciens côtoient les plus jeunes. Les champions devenus coachs cohabitent avec les médaillés olympiques.
En athlétisme, la FFA a sélectionné Manuela Montebrun, médaillée de bronze au lance du marteau aux Jeux de Pékin en 2008, invitée à mener le relais collectif le 29 mai dans sa ville natale de Laval, en Mayenne, et Just Kwaou-Mathey, l’un des candidats à un billet pour Paris 2024 sur 110 m haies.
Le tennis de table s’est offert un clin d’oeil à l’histoire en recomposant le double messieurs médaillé de bronze aux Jeux de Sydney 2000. Patrick Chila mènera l’allure le 28 mai à La Romagne, dans le Maine-et-Loire. Jean-Philippe Gatien, longtemps directeur des sports du COJO Paris 2024, démissionnaire l’an passé, jouera le rôle de capitaine d’un relais collectif le 27 juin dans la ville de Metz.
La Fédération française de voile a choisi une option plus contemporaine avec deux potentielles sélectionnées aux Jeux de Paris 2024 : Charline Picon, double médaillée olympique en planche (or à Rio 2016, argent à Tokyo 2020), désormais engagée en 49er, et Camille Lecointre, médaillée de bronze à Rio 2016 et Tokyo 2020 en 470.
L’escrime a préféré le mélange des genres en associant l’une de ses lames les plus illustres, Laura Flessel, quintuple médaillée olympique à l’épée et ex ministre des Sports (mai 2017 à septembre 2018), et un jeune athlète, arbitre et encadrant plus anonyme, Paolo Bois-Rolet. La première des deux portera la flamme en tête d’un relais à La Guadeloupe, où la torche sera accueillie par le club de son enfance, dans la commune de Petit-Bourg.
Autre personnalité invitée à jouer les capitaines : Jean-Christophe Rolland. Le président de la Fédération internationale d’aviron (World Rowing), et membre du CIO. Il portera la flamme le 21 juillet, à cinq jours de l’ouverture, à Nogent-sur-Marne et Joinville-le-Pont, dans la banlieue est de Paris.
Pour le reste du casting, il faut retenir les noms de Laurent Tillie, le coach de l’équipe de France de volley-ball championne olympique aux Jeux de Tokyo 2020, aujourd’hui installé au Japon ; Camille Lacourt, quintuple champion du monde de natation ; Emilie Le Pennec, seule gymnaste française médaillée d’or olympique, aux barres asymétriques en 2004 à Athènes ; Anne-Caroline Chausson, championne olympique en BMX aux Jeux de Pékin 2008 ; Pascal Gentil, deux fois médaillé de bronze olympique en taekwondo (Sydney 2000 et Athènes 2004).
Le COJO dévoilera lundi 15 janvier l’identité de porteurs individuels de la flamme – rebaptisés « les éclaireurs » -, dont une majorité d’anonymes.