Le CIO peut se frotter les mains : sa décision de choisir le cricket parmi les sports additionnels aux Jeux de Los Angeles 2028 s’annonce comme une excellente affaire en termes de retombées. Economiques, avant tout, avec une hausse attendue des droits de télévision en Inde. Mais pas seulement.
Comme tous les ans à pareille époque, l’agence BCW Sports a publié son classement annuel de l’activité et du suivi des fédérations sportives internationales sur les réseaux sociaux. Largement en tête du peloton en 2022, le cricket conserve sa position. Son instance internationale, l’ICC (International Cricket Council), continue d’écraser la concurrence.
Rien de nouveau dans le paysage sportif, donc. Mais l’influence de l’ICC sur les médias sociaux ne cesse de grandir. Avec le total phénoménal de 106.519 541 followers sur Facebook, Instagram, LinkedIn, Threads (ajouté pour la première fois à l’enquête), TikTok, YouTube et X, elle affiche une progression de 16% en douze mois.
Juste derrière, les deux autres mastodontes du web conservent leur position. La FIFA et la FIBA se partagent les deux autres places sur le podium. Une habitude. L’instance mondiale du basketball s’est sentie pousser des ailes en 2023, avec une progression de 41 % du nombre de ses suiveurs.
Preuve d’un certain immobilisme dans le mouvement sportif, le top 10 reste inchangé entre 2022 et 2023. Dans le classement cumulé – fédérations olympiques et non olympiques – les six premières fédérations conservent leur place (ICC, FIFA, FIBA, FIVB, World Athletics et World Rugby). Tout sauf un hasard, cinq d’entre elles représentent un sport collectif.
A noter, parmi le top 10 de l’année au classement combiné, la progression de la Fédération internationale de teqball (FITEQ). Encore jeune dans le mouvement sportif, elle a gagné trois places pour pointer au 7ème rang, juste derrière World Rugby. Très fort.
Surprise, dans le classement mondial des dirigeants : Umar Kremlev mène l’allure sur Instagram. Avec près de 2,5 millions de followers, le président russe de la Fédération internationale de boxe (IBA), régulièrement présenté comme le mouton noir du mouvement sportif, ne se connait pas d’égal. Il devance Gianni Infantino, en hausse vertigineuse (+ 643 %).
Mais le président de la FIFA se rattrape sur LinkedIn (93025 suiveurs), où il devance très largement la Suédoise Annika Sörenstam, la présidente de la Fédération internationale de golf (IGF).
Un autre Russe, Arkady Dvorkovich, président de la Fédération internationale des échecs, domine le classement sur X, anciennement Twitter. Il devance Annika Sörenstam et Sebastian Coe, le président de World Athletics.
De cette minutieuse étude, l’agence BCW tire deux analyses. La première met en avant l’influence toujours dominante, au moins dans le mouvement olympique, de Facebook. La plus anciennes des plateformes cumule plus de 100 millions de suiveurs toutes fédérations internationales confondues.
Autre conclusion : le label olympique ne semble pas agir comme un booster pour les nouveaux venus dans le programme des Jeux. BCW explique que l’arrivée aux Jeux de Tokyo 2020 comme sports additionnels, confirmée pour Paris 2024, n’a pas eu d’impact spectaculaire pour les instances du skateboard, de l’escalade sportive et du surf. Elles restent toujours à la porte du top 10.