Le feuilleton Kamila Valieva semblait terminé. Enfin. Mais il vient de s’offrir un nouvel épisode. Et, avec lui, une nouvelle période d’attente pour ses acteurs.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé lundi 26 février, via un communiqué, avoir enregistré quatre appels distincts dans l’affaire de la compétition par équipes de patinage artistique des Jeux d’hiver de Pékin 2022. Trois dans un camp, un dans l’autre.
Le premier était attendu. Il vient du Canada. Déçus et frustrés de rester au pied du podium malgré la disqualification de la jeune Russe Kamila Valieva, suspendue par le TAS pour une période de quatre ans à compter de la fin décembre 2021, les patineurs canadiens ont saisi collectivement la juridiction basée à Lausanne.
Appuyés dans leur démarche par la Fédération canadienne de patinage (Skate Canada) et par le Comité olympique canadien (COC), ils demandent la disqualification de l’intégralité de l’équipe russe, et non pas seulement de Kamila Valieva comme décidé par l’Union internationale de patinage (ISU). Dans un tel scénario, le Canada récupèrerait la médaille de bronze, derrière les Etats-Unis et le Japon.
Dans l’autre camp, les trois appels enregistrés par le TAS émanent du Comité olympique russe (ROC), de la Fédération russe de patinage, et des six patineurs russes – dont Kamila Valieva – rétrogradés de la première à la troisième place. Le camp russe conteste le nouveau classement annoncé par l’ISU. Il demande à être rétabli à la tête de l’épreuve.
« Compte tenu de l’état d’avancement des procédures, aucune indication ne peut être donnée quant à la date d’une éventuelle audience », a précisé le TAS dans son communiqué.
Le message est clair : le nouvel épisode de l’affaire Valieva peut durer. Et, avec lui, l’attente de la décision officielle du CIO de remettre enfin les médailles de l’épreuve par équipes des Jeux de Pékin 2022. La prochaine réunion de la commission exécutive de l’instance est prévue du 19 au 21 mars. Elle aurait pu statuer sur la question. Elle devra encore attendre.