Le jeu des chaises musicales n’est pas encore un sport olympique. Mais il mériterait sa place dans le programme. Jamais, en effet, une édition des Jeux d’été n’a pu conserver jusqu’au bout, contre vents et marées, la carte des sites présentée en phase de candidature.
A un peu plus de quatre ans de l’événement, il est déjà acquis que Los Angeles 2028 suivra la voie tracée par Pékin 2008, Tokyo 2020 et Paris 2024, pour ne citer que les exemples les plus récents.
Casey Wasserman, le président de LA 2028, l’a longuement expliqué dans le podcast de Bill Simmons, mis en ligne cette semaine sur le site theringer.com. Le Californien a détaillé les changements prévus sur la carte des sites. Ils sont légion.
En tête de liste, le basketball. Comme pour les Jeux de Paris 2024, où la phase préliminaire a été l’objet d’un long bras de fer entre le COJO et la FIBA, pour être finalement délocalisée à Lille, la discipline devrait connaître un nouveau point de chute. Dans le plan initial, le tournoi était prévu à la Crypto.com Arena, la salle des Lakers et des Clippers en NBA, et au L.A Convention Center.
Mais Casey Wasserman l’a annoncé : le basketball pourrait finalement se disputer à l’Intuit Dome. La future salle des Clippers, d’une capacité de 18.000 places, est actuellement en construction au sud d’Inglewood. Sa livraison est prévue au mois d’août 2024.
Changement également quasi-certain pour le judo. Dans le dossier de candidature, LA 2028 l’avait logé au Pauley Pavilion, au coeur du campus de UCLA. Seul ennui : l’université abritera le village des athlètes. « Aucun sport n’y sera donc organisé, afin de conserver la totalité du campus pour les athlètes, leur entraînement et le transport », a expliqué Casey Wasserman. Le judo pourrait être déplacé au L.A. Convention Center. La lutte, prévue elle aussi au Pauley Pavilion, devrait normalement suivre le même parcours.
La configuration des tournois de football pourrait aussi être modifiée. Les demi-finales et finales resteront certainement au Rose Bowl, comme imaginé dans le plan initial. Mais les rencontres préliminaires pourraient être saupoudrées dans d’autres stades un peu partout en Californie.
Pour le surf, le choix de LA 2028 se jouera entre deux spots : Huntington Beach, où se déroule l’U.S. Open, et Tresles Beach, dans le comté de San Diego, l’une des meilleures vagues de la région, mais difficile d’accès en raison de la présence d’une voie ferrée proche de la plage.
L’athlétisme ne déménagera pas. Les compétitions resteront au Coliseum, déjà utilisé pour les Jeux de Los Angeles en 1984. Mais Casey Wasserman a expliqué à Bill Simmons qu’une nouvelle piste – seulement temporaire – sera posée avant les Jeux, le revêtement historique ayant été détruit lors du tremblement de terre en 1994.
Autre annonce : la cérémonie d’ouverture. Les Californiens ne semblent pas du tout tentés par l’expérience périlleuse d’un défilé des délégations en dehors du stade. A l’inverse des Français de Paris 2024, ils préfèrent prolonger la tradition en organisant l’événement au SoFi Stadium (photo ci-dessus). L’enceinte de 70.000 places ouverte en 2020, est utilisée par deux équipes de NFL, les Rams et les Chargers. Mais Casey Wasserman a laissé entendre que le stade pourrait également accueillir un sport du programme olympique. « La décision sera prise dans les 60 jours à venir », a-t-il confié.
Le cyclisme sur piste devra réduire ses ambitions en termes de spectateurs. L’équipe de Los Angeles 2028 prévoit d’utiliser le vélodrome du Dignity Health Sports Park, un vaste complexe multisport situé sur la commune de Carson. Sa capacité : 3.000 spectateurs. Maigrichon. Le tennis devrait également être hébergé sur le même complexe, mais avec des perspectives moins étroites, le court principal comptant 10.000 places.