C’est fait. A 101 jours de l’ouverture, le COJO Paris 2024 a coché mardi 16 avril une nouvelle case de son tableau de marche, avec l’allumage à Olympie de la flamme olympique. Elle n’est pas décisive, tout juste symbolique, mais apporte encore un peu plus d’éclairage à l’événement et à la dernière phase de sa préparation.
De cette cérémonie, l’histoire retiendra sans doute les images déjà maintes fois vues d’une actrice habillée en prêtresse de la Grèce antique, Mary Mina, enflammant avec des gestes soignés une torche d’argent. Elle se souviendra également que le premier relayeur, le rameur grec Stefanos Ntouskos, médaillé d’or aux Jeux de Tokyo 2020, a transmis le flambeau à l’ex nageuse Laure Manaudou, revenue en Grèce vingt ans après ses trois médailles aux Jeux d’Athènes en 2004 (photo ci-dessous).
L’anecdote, elle, rappellera que les conditions météo, un ciel très nuageux, ont empêché l’allumage de la flamme par la méthode traditionnelle, en utilisant les rayons du soleil. Les organisateurs ont eu recours au plan B, une flamme de secours allumée au même endroit, la veille, lors de la dernière répétition. Prémonitoire ? Dans les rangs parisiens, ils ont été nombreux à prier les cieux qu’un scénario de repli ne soit pas également nécessaire vendredi 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture.
La suite est déjà écrite. Elle s’annonce pour la flamme olympique comme un long chapelet d’étapes en terrains souvent inconnus. Après onze jours en Grèce, où seront visités Athènes et le stade Panathénaïque, théâtre des premiers Jeux de l’ère modernes en 1896, le flambeau traversera la Méditerranée à bord du trois-mâts le Belem, pour une arrivée prévue le 8 mai dans le Vieux-Port de Marseille.
En France, le relais traversera plus de 400 villes et villages sur 64 territoires. La procession de 10.000 relayeurs individuels, plus 3.000 porteurs du flambeau rassemblés en équipes de 24, se terminera dans les rues de Paris, vendredi 26 juillet. Dans l’intervalle, le « relais des océans » aura pris la mer, du 8 au 17 juin, pour aller visiter les territoires d’outre-mer, en Guyane, à la Réunion, en Polynésie française, Guadeloupe et Martinique.