Candidatures

Pour les Alpes françaises et Salt Lake City, une dernière étape avant l’arrivée

— Publié le 27 juin 2024

C’est fait. Et, de l’avis général, plutôt bien fait. A moins d’un mois du grand jour, les deux candidatures aux Jeux d’hiver – les Alpes françaises pour 2030, Salt Lake City pour 2034 – ont passé sans chuter le dernier obstacle avant la ligne d’arrivée. Un grand oral technique face aux membres du CIO, mercredi 26 juin. Leur premier échange avec l’instance au complet depuis le début de la campagne.

Soyons clairs : cette présentation en visioconférence, soulignée d’un trait épais comme l’ultime point de passage avant le vote formel de la session, mercredi 24 juillet, n’avait rien de décisif. Les deux dossiers ont déjà partie gagnée. Ils seront choisis dans moins de trente jours à Paris, au Palais des Congrès.

Malgré tout, une présentation approximative aurait eu mauvais effet sur la centaine de membres du CIO réunis en mode virtuel, Thomas Bach en tête. Mais les deux équipes avaient préparé leur affaire. L’exercice n’a laissé apparaître aucune zone d’ombre.

Au menu, les sites, l’expérience, les transports, l’hébergement, la gouvernance et la vision générale. Une trentaine de minutes de présentation, puis une séance de questions/réponses. Classique.

L’affaire est pliée, mais Français et Américains se gardent bien de bomber le torse et rouler des mécaniques. Leur postule reste humble, voire modeste. Les hourras attendront, les félicitations aussi.

« Nous sommes humbles et pleins d’espoir, a confié Fraser Bullock, le président du comité de candidature de Salt Lake City et de l’Utah. Nous pensons que nous sommes en excellente position, mais jusqu’à ce que le vote ait lieu, nous nous concentrons à 100 % sur chaque élément de notre candidature et nous nous assurons de faire de notre mieux. »

« On a délivré une prestation de qualité où la complémentarité a été vue entre les uns et les autres, a expliqué David Lappartient, le président du comité olympique français, cité par l’Equipe. On a expliqué notre concept. Les membres du CIO ont senti la complémentarité entre le mouvement olympique, les régions, l’État, les engagements des uns et des autres. On a eu peu des questions, 4 ou 5, de nature plutôt sportive. »

A en croire Fraser Bullock, l’équipe de Salt Lake City n’a eu droit qu’à une seule question au terme de sa présentation. Elle concernait le projet totalement inédit de créer un village des familles des athlètes. « Ils adorent cette initiative, a assuré l’Américain. Ils voulaient en savoir plus. »

La suite ? Côté américain, finaliser l’accord de partenariat marketing avec le Comité olympique et paralympique des États-Unis (USOPC). Il est rédigé et envoyé à Lausanne, en attente d’une validation par le CIO.

Côté français, obtenir enfin les garanties de l’Etat, un document dont la signature a été repoussée par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des dernières élections européennes et la victoire du Rassemblement national. L’incertitude politique n’aide pas, mais les porteurs du projet ont assuré au CIO que les garanties seraient signées entre le 8 et le 24 juillet.