Le chiffre était très attendu. Il est tombé mardi 9 juillet, au lendemain de la date limite d’engagement fixée par les règlements du CIO. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a dévoilé via un communiqué, en milieu de journée, la composition de la délégation française pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
A domicile, pour les premiers Jeux d’été en France depuis un siècle, elle comptera 571 athlètes, plus 51 remplaçants. Le pays-hôte sera présent dans les 32 sports et les 45 disciplines du programme. Une première. Les Bleus seront donc partout, sur tous les terrains.
Fait historique : leur statut d’hôte de l’événement leur a assuré une présence dans tous les sports collectifs. Un privilège qui permet notamment à l’équipe de France féminine de volley-ball de disputer son premier tournoi olympique, depuis l’entrée de la discipline au programme des Jeux, à Tokyo en 1964.
Le CNOSF l’explique : la sélection pour les Jeux de Paris 2024 ne s’est pas faite en un jour. La délégation a été composée presque pièce par pièce, depuis l’an passé. Il a fallu seize commissions consultatives pour en arriver à cet effectif de 571 athlètes. David Lappartient, le président du CNOSF, a apporté la dernière touche en procédant à l’engagement des athlètes retenus auprès du comité d’organisation.
Un dernier nom a été ajouté lundi 8 juillet, à quelques heures de la clôture des inscriptions : Améline Douarre, engagée en lutte féminine (62 kilos), grâce à l’obtention d’un quota supplémentaire. Par ailleurs, World Athletics a ouvert la porte à quatre athlètes français, initialement remplaçants mais devenus titulaires grâce aux évolutions règlementaires du système de qualification. Deux hommes et deux femmes, retenus pour les relais (4×100 m, 4×400 m et 4×400 m mixte).
Précision presque superflue : la délégation française atteint presque la parité. Le contraire aurait été malvenu pour le pays-hôte des premiers Jeux de l’égalité hommes/femmes. Presque, mais pas tout à fait. L’équipe de France olympique compte 282 femmes (49,4%) pour 289 hommes titulaires (50,6%). L’équilibre parfait n’est plus très loin. Chez les remplaçants, les 22 féminines (43,1%) restent une marche en dessous des 29 masculins (56,9%).
Toujours au rayon chiffres, la moyenne d’âge de la délégation française se révèle parfaitement dans la moyenne : 26,8 ans (25,9 ans chez les hommes, 27,8 ans pour les femmes). Pas trop jeune, donc peu exposée à craquer sous la pression de l’événement. Pas trop âgée, non plus, pour laisser craindre un trou de génération une fois retombé le rideau sur les Jeux de Paris 2024.
Habituel dans une délégation olympique : les plus anciens pourraient aisément être les parents des plus jeunes. La benjamine, la skateuse Louise-Aïna Taboulet, avoue seulement 14 ans. Rien de très inédit dans la discipline du skateboard. La plus âgée, la cavalière Anne-Sophie Serre, a déjà fêté son 47ème anniversaire.
Chez les messieurs, l’écart est à peine moins important. Le doyen, Karim Laghouag, un cavalier également, est âgé de 48 ans. Le benjamin, l’archer Baptiste Addis, est encore mineur. Il n’a pas plus de 17 ans.
Avec un tel effectif, la délégation française s’annonce comme la plus importante aux Jeux de Paris 2024. La première place devrait se jouer avec les Etats-Unis. Fin juin, le Comité olympique et paralympique américain (USOPC) estimait la taille de la Team USA à 569 athlètes. A deux unités près, le même nombre d’athlètes que l’équipe de France. Aux Jeux de Tokyo 2020, les Etats-Unis étaient représentés par 615 athlètes.