Place au sport pour les Jeux de Paris 2024. Enfin. Aux sports et aux sites de compétition. Deux d’entre eux, l’Adidas Arena de la Porte de la Chapelle et l’Accor Arena à Bercy (rebaptisés pendant les Jeux Arena Porte de la Chapelle et Arena Bercy), ont un point commun : ils sont gérés par une même société, Paris Entertainment Company.
Les deux salles accueillent respectivement le badminton pour la première, la gymnastique et le basket-ball pour la seconde. Dans les deux cas, le COJO Paris 2024 a fait le choix de laisser les équipes habituelles aux manettes de la préparation. Une première aux Jeux olympiques.
Nicolas Dupeux, le directeur général de Paris Entertainment Company, a répondu aux questions de FrancsJeux.
FrancsJeux : Comment avez-vous travaillé avec le COJO Paris 2024 sur les deux sites de compétition ?
Nicolas Dupeux : Nous avons signé deux contrats de collaboration, ce qui constitue une première. Un contrat classique de mise à disposition de nos deux salles pour les besoins des Jeux olympiques et paralympiques. Puis un deuxième où il est précisé que nous co-produisons avec le COJO Paris 2024 l’ensemble des événements dans les deux enceintes. Nos équipes connaissent parfaitement bien les lieux. Elles on l’expertise de l’accueil de grands événements sportifs. Depuis deux ans, nous avons dédié une équipe d’une trentaine de personnes. Elles ont été renforcées aux cours des dernières semaines par les 150 collaborateurs de notre groupe. Nous avons travaillé main dans la main avec Paris 2024. Ils se sont occupés du look des sites et des accréditations, notamment. De notre côté, nous avons géré l’accueil, la sécurité, la technique, le matériel.
Le travail et la collaboration ont-t-ils été identiques pour les deux salles, l’Arena Porte de la Chapelle et l’Arena Bercy ?
Non. L’Arena Porte de la Chapelle a ouvert ses portes en février 2024. Nous avions donc intégré les enjeux olympiques et paralympiques dans le suivi de la construction dès le début, plusieurs années en arrière. Nous avons effectué des adaptations pour être conformes au cahier des charges. L’Arena Bercy est une salle beaucoup plus ancienne. Nous y avons changé plusieurs éléments, dont l’électricité et le bloc quatre faces suspendu au-dessus du terrain.
Mettre vos deux salles à disposition des Jeux de Paris 2024 a-t-il représenté pour vous un manque à gagner ?
Nous sommes rétribués pour les deux contrats, la mise à disposition de la salle et et la production de l’événement. Mais il y a malgré tout un manque à gagner, minimisé par une mise à disposition des deux sites le plus tard possible : le 15 juin pour l’Arena Porte de la Chapelle, dix jours plus tard pour l’Arena Bercy.
Vos deux enceintes ont dû abandonner leur nom pour les besoins des Jeux. Est-ce un problème ?
Cela fait partie du contrat, selon le principe du « clean venue ». Les Jeux sont le seul événement à fonctionner ainsi. Nous le savions dès le début.
Y aura-t-il un avant et après Paris 2024 pour vos deux salles ? Profiteront-elles d’un effet JO ?
Pour l’Adidas Arena à la Porte de la Chapelle, l’effet sera peu visible. Elle a ouvert il y a seulement cinq mois. Elle était prête pour les Jeux. A Bercy, en revanche, nous avons bénéficié du programme héritage de Paris 2024. Nous avons ainsi pu réaliser des investissement durables, avec un nouveau bloc quatre faces, un deuxième point de liaison électrique et l’installation d’un système de rafraichissement. Mais l’impact est surtout humain. Nos équipes ont pris en charge des missions qu’elles n’avaient jamais menées. Aves les Jeux, nous sommes montés en compétence. Nous allons bénéficier d’un vrai héritage stratégique.
Allez-vous conserver une trace visible du passage des Jeux olympiques et paralympiques dans vos deux salles ?
Certainement. Il restera une trace. Mais rien n’est encore décidé. Cette question est en discussion. Accueillir les Jeux est une fierté. Cela fera à coup sûr partie de l’héritage des lieux, d’une façon ou d’une autre.