Une nuit est passée depuis la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Elle n’a pas chassé la pluie, qui a continué à s’inviter au premier matin des épreuves, samedi 27 juillet. Elle n’a sans doute pas non plus effacé les images, l’émotion et l’émerveillement chez les témoins de la soirée, qu’ils aient été sur place, le long de la Seine, ou devant leur écran. Il en faudra certainement beaucoup plus pour cela que quelques heures de sommeil.
Mais au lendemain du grand soir, l’équipe de Paris 2024 s’est présentée devant les médias, en fin de matinée, pour la conférence de presse quotidienne du COJO et du CIO. Tony Estanguet était accompagné du duo aux manettes de la cérémonie, Thierry Reboul et Thomas Jolly. Les trois hommes ont apporté un éclairage aux coulisses de l’événement. Morceaux choisis.
Les chiffres. Mark Adams, le porte-parole du CIO, a prévenu : l’audience de l’ouverture, au niveau planétaire, ne sera pas connue avant la fin de la journée, samedi 27 juillet. Mais il a pu annoncer que le trafic sur les plateformes de l’instance olympique avait été trois fois supérieur à celui de la première soirée des Jeux de Tokyo 2020. Tony Estanguet a expliqué que 6.800 athlètes avaient défilé sur la Seine, représentant 205 pays. Sur les quais, plus de 300.000 personnes ont assisté au spectacle et à la parade. Toutes les places payantes sur les quais bas ont été vendues (il en restait 4.000 à vendre à quelques jours de l’ouverture). En France, la première soirée des Jeux a rassemblé 23,7 millions de téléspectateurs.
La pluie. Elle a rafraichi la cérémonie et mouillé ses acteurs, mais sans étouffer l’ambiance. Thierry Reboul l’a expliqué devant les médias : les averses ont contraint les organisateurs à quelques ajustements sur certains des 12 tableaux de la partie artistique, décidés parfois à la dernière seconde. En tête de liste, les séquences prévues sur les toits. « La pluie les a rendus très glissants, sans qu’il soit possible de les sécher. Sur les toits pentus, nous avons décidé au tout dernier moment de ne pas faire monter les chanteurs et danseurs. » En revanche, les précipitations n’ont pas déréglé le timing du passage des bateaux pour la parade des délégations.
LVMH. Partenaire premium du COJO Paris 2024, le groupe de luxe français a été très visible sur l’un des tableaux de la partie artistique, en début de cérémonie. Une visibilité qui a pu surprendre dans un décor olympique où les marques ne peuvent normalement pas apparaître. Tony Estanguet s’en est expliqué : « Nous sommes fiers d’avoir un tel partenaire à nos côtés. Ils ont habillé les artistes, ils se sont impliqués à fond pour rendre cette cérémonie la plus belle possible. Notre partenariat contribue à nous rendre meilleurs. Nous sommes à fond avec nos partenaires. Vendredi soir, LVMH était dans son terrain d’expression, l’excellence. » Avant le début des Jeux, lundi 22 juillet, le groupe français avait accueilli à la fondation Louis Vuitton la cérémonie d’ouverture de la 142ème session du CIO.
Marie-José Pérec et Teddy Riner. Tony Estanguet l’a confirmé, en réponse à une question de FrancsJeux : les deux derniers relayeurs du parcours de la flamme, invités à allumer la vasque dans le jardin des Tuileries (photo ci-dessus), ignoraient encore le matin même de la cérémonie le rôle qu’ils auraient à jouer. « Je les ai appelés en fin de matinée, vendredi, pour leur proposer d’allumer la vasque, a-t-il expliqué. Pour moi, Marie-José Pérec et Teddy Riner incarnent toute la magie du sport français. Leur choix était une évidence. Et ils se sont impliqués dès le début dans l’aventure des Jeux de Paris 2024. Je savais qu’ils seraient disponibles et qu’ils accepteraient. J’ai attendu le dernier moment pour les prévenir car je tenais à garder le secret le plus longtemps possible. » Tony Estanguet a également confié avoir été inspiré par l’exemple des Jeux d’Athènes 2004, où le dernier porteur de la flamme a été le véliplanchiste grec Níkos Kaklamanákis. « Il avait été prévenu le dernier jour. Je me suis dit, pourquoi ne pas faire la même chose. »
Céline Dion. « En plus des deux hymnes obligatoires à toute cérémonie d’ouverture, celui du pays-hôte et celui des Jeux olympiques, nous voulions faire chanter l’hymne à l’amour, la chanson d’Edith Piaf, a expliqué Thomas Jolly. Pour nous, c’était un beau moyen d’envoyer un message d’amour. Lorsque nous nous sommes demandés quelle artiste chantait le mieux l’amour, il n’a pas été difficile de faire le choix de Céline Dion. » Le COJO Paris 2024 a contacté le management de la chanteuse canadienne, mais son état de santé rendait alors la chose difficile. Céline Dion a pu finalement faire le voyage et participer à la soirée. Thomas Jolly l’a précisé : « Nous lui avons proposé de chanter depuis la Tour Eiffel. Elle a accepté et n’a jamais voulu envisager une autre option.«