Thomas Bach est heureux. Et même un peu plus que cela. Pour sa deuxième conférence de presse depuis le début des Jeux, le président du CIO a répété une nouvelle fois ce qu’il avait suggéré à mi-parcours, le weekend dernier : « Paris 2024 marque une nouvelle ère » pour l’événement olympique.
Preuve de sa volonté d’élever l’édition parisienne le plus haut possible dans l’histoire, sa réponse à une question de FrancsJeux sur « ce qui aurait pu être mieux » au cours de la quinzaine : « Est-ce une question sérieuse ? » Tout juste a-t-il ensuite mentionné la pluie à la cérémonie d’ouverture, la seule ombre à un tableau par ailleurs sans la moindre faute de goût.
Thomas Bach a aimé, donc. Le contraire aurait été un scoop. Il a aimé une édition des Jeux d’été qui s’impose à ses yeux comme la plus en adéquation avec les recommandations de l’Agenda 2020+5 du CIO. « Des Jeux plus durables, plus jeunes, plus urbains, plus inclusifs, a-t-il énuméré. Les Jeux de la parité des sexes. Des Jeux plus attractifs et excitants. »
Pour le président du CIO, Paris 2024 a également affiché un niveau de compétition sans doute jamais atteint lors des éditions antérieures. « Je ne crois pas avoir déjà vu des compétitions aussi serrées, avec un très grand nombre de prolongations dans les sports collectifs et des épreuves où la décision s’est jouée à très peu de choses. » Le mérite en revient aux fédérations internationales et à leurs programmes de développement, estime Thomas Bach. Mais le CIO peut aussi en réclamer le crédit, pour aider sans retenue les pays les moins bien servis, via la Solidarité olympique, à combler leur écart avec les grandes nations.
A l’heure du bilan, Thomas Bach n’a pas seulement ouvert la boite à compliments pour le COJO Paris 2024, son président Tony Estanguet, mais aussi pour la France et le public français. Il a évoqué l’avenir. « Il reviendra maintenant aux organisateurs des Jeux suivants à concrétiser eux aussi les recommandations de l’Agenda 2020+5. » Le message est clair : les Français ayant prouvé que la ligne du conduite du CIO était réaliste, aux Américains de Los Angeles 2028 et aux Australiens de Brisbane 2032 de se retrousser les manches.
Pour les Californiens, la route semble déjà très dégagée. Leur dispositif va encore un peu plus loin que celui de Paris 2024, avec 100 % de sites déjà existants (95 % pour Paris 2024). « Ils vont donc pouvoir concentrer leurs efforts en termes de durabilité sur les opérations et sur la livraison des Jeux », a souligné Thomas Bach.
Mais le dirigeant allemand a prévenu : « Los Angeles 2028 devrait étudier l’idée de faire également un Marathon pour tous. Mais tous les Jeux doivent être différents. Ils doivent être authentiques. L’Agenda doit être appliqué en tenant compte des standards locaux. »
A l’heure du bilan, Thomas Bach a également étalé devant lui une poignée de chiffres. Jamais inutile. Avec déjà 12 milliards d’engagements sur les plateformes et les réseaux sociaux du CIO, Paris 2024 fait exploser tous les records. « Nous pouvons déjà dire qu’ils sont les Jeux les plus suivis de l’histoire, a-t-il insisté. Ils auront touché plus de la moitié de la population mondiale. »
Bluffant. Mais, sauf surprise, les prochains feront mieux encore, dans quatre ans aux Etats-Unis. Il en est toujours ainsi avec les Jeux olympiques.