Le jour J. Enfin. Un peu plus de deux semaines après la clôture des Jeux olympiques au Stade de France, Paris se met en mode paralympique. Pour la première fois de son histoire, la France accueille un événement dont la première édition remonte à 1960. Elle s’était tenue à Rome.
A quelques heures d’une cérémonie d’ouverture sur la place de la Concorde annoncée « pleine de surprises » par les organisateurs, tous les clignotants sont au vert. La météo, notamment. Tout sauf anecdotique.
A la veille de l’ouverture, Andrew Parsons, le président de l’IPC, et Tony Estanguet, son homologue du COJO Paris 2024, se sont présentés tout sourire devant les médias. Les deux hommes ont exprimé, en anglais et en français, leur confiance et leur optimisme. Ils ont confié leur impatience de voir les Jeux débuter, fiers de pouvoir annoncer une édition record – 168 pays, 4.400 athlètes -, convaincus de son succès et de sa réussite.
Que faut-il en retenir ? Des mots et des chiffres.
Les bons mots d’Andrew Parsons. Le dirigeant brésilien, à la tête de l’IPC depuis 2017, a le sens de la formule. Il l’a montré face aux médias, mardi 27 août, dans un style nettement plus spontané et joyeux que son homologue du CIO, Thomas Bach. Invité à s’exprimer sur le concept de la cérémonie d’ouverture, la première de l’histoire organisée hors du stade, Andrew Parsons a suggéré : « Pour nous, c’est comme si Paris faisait un gigantesque hug aux athlètes paralympiques. Lorsque vous étreignez quelqu’un, vous vous rapprochez de cette personne et vous l’acceptez telle qu’elle est. C’est notre interprétation de cette cérémonie. Nous sommes accueillis à Paris, au cœur même de la ville. » Belle image.
Le président de l’IPC a rappelé sa certitude que les Jeux paralympiques de Paris seront les plus spectaculaires de l’histoire. « Je l’ai souvent dit, a-t-il reconnu. Mais aujourd’hui je n’ai plus le moindre doute. A Paris, nous avons plus de diffuseurs que jamais (165 chaînes de télévision dans le monde, dont 300 heures de direct sur France Télévisions). Nous avons plus de média. Nous aurons plus de pays. Cela montre que le mouvement paralympique est plus pertinent que jamais, qu’il génère plus d’intérêt et, bien sûr, l’impact de ce qui se passera ici sera amplifié dans plus de pays. Il atteindra les quatre coins du monde ».
Les bons comptes de Tony Estanguet. Dans un style moins lyrique, le président du COJO Paris 2024 s’appuie sur les faits pour anticiper le succès des Jeux paralympiques. Les faits et les chiffres. Avec un point désormais quotidien sur la billetterie. Sans surprise, elle augmente encore. « Nous en sommes à presque deux millions de billets vendus, sur un total de 2,5 millions, a expliqué Tony Estanguet. Pas moins de 84 des partenaires du COJO se sont engagés sur les Jeux olympiques et paralympiques. Avec les partenaires publics, ils ont acheté 700.000 places pour les cérémonies et les épreuves sportives. Grâce à l’Etat, notamment, plus de 200.000 enfants vont venir assister aux compétitions et découvrir les épreuves et les athlètes paralympiques. »
Dans la foulée de la conférence de presse de l’IPC et de Paris 2024, le comité d’organisation a annoncé mardi avoir mis en vente un nouveau contingent de places pour les sites du Grand Palais (escrime fauteuil et para taekwondo), de la Tour Eiffel (cécifoot), de Versailles (para équitation), et des Invalides (para tir à l’arc). Il a également expliqué avoir vendu 565.000 billets pour les sessions de para athlétisme au Stade de France, un nombre qui dépasse le record de 530.000 places établi aux championnats du monde d’athlétisme, organisés dans la même enceinte en 2003.
Autre chiffre affiché par Tony Estanguet : 70 zones de célébration sont prévues pendant les Jeux paralympiques, à Paris mais également dans le reste du pays. La plus spectaculaire des Jeux olympiques, le Parc des Champions au Trocadéro, a été effacée du paysage. Sa structure temporaire a été démontée. Les médaillés paralympiques ne pourront donc pas défiler comme l’ont fait leurs collègues olympiques.
Mais le Club France, lui, est toujours debout. Il n’est pas le seul. Tony Estanguet a précisé que 25 comités nationaux paralympiques ouvraient un club ou une maison pendant les Jeux. Beaucoup d’entre eux ont choisi le Parc des Nations, à la Villette, au nord-est de Paris. Mais la Corée du Sud, notamment, a opté pour une position plus centrale. La Para Team Korea House est située à l’espace Réaumur, dans le quartier du Marais.