Pas de répit pour le volley-ball. Les Jeux de Paris 2024 désormais dans le rétro, la fédération internationale (FIVB) se prépare à une fin d’année chargée, avec un congrès électif du 15 au 17 novembre au Portugal.
En place depuis 12 ans, le Brésilien Ary Graça ne sollicitera pas un nouveau mandat. Il devrait être remplacé par son compatriote Fabio Azevedo, l’actuel directeur général de l’instance. Il est seul candidat pour le siège de président.
L’année 2025 s’annonce elle aussi sans temps mort, avec des championnats du monde masculin et féminin en Asie du sud-est.
FrancsJeux a interrogé Finn Taylor, le directeur général de Volleyball World, la branche commerciale et événementielle de la FIVB.
FrancsJeux : Qu’avez-vous pensé des tournois olympiques de volley-ball et de beach-volley aux Jeux de Paris 2024 ?
Finn Taylor : Ils ont été une formidable vitrine pour notre sport, avec des sites incroyables qui ont vraiment apporté un plus. Le stade de la Tour Eiffel, notamment, l’un des plus Instagramables des Jeux et un phénomène sur les réseaux sociaux dans le monde entier. La présentation sportive, un aspect clé des grands événements de volley-ball, a été un énorme succès. La FIVB et Volleyball World n’ont pas ménagé leurs efforts, depuis des années, pour améliorer cet aspect. Voir le volley-ball s’imposer comme l’un des sports les plus attrayants pour le public de tout le programme olympique a été pour nous une grande fierté. Paris 2024 a vraiment démontré le potentiel de notre sport. L’élan va maintenant se poursuivre avec le Beach Pro Tour, puis avec les nombreux événements au calendrier de l’année 2025.
A quatre ans de l’événement, comment se présentent pour vous les Jeux de Los Angeles 2028 ?
Ils représentent une opportunité incroyablement excitante. Paris 2024 a certainement placé la barre très haut, mais il ne fait aucun doute que le volley-ball et le beach-volley seront tout aussi spectaculaires aux Jeux de Los Angeles 2028. La popularité croissante du volley aux États-Unis, illustrée par les étapes de la Volleyball Nations League et leur couverture sur des plateformes telles que VBTV et Big Ten Network, démontre l’élan qui est déjà en train de se créer. LA28 a le potentiel d’exploiter cet enthousiasme et d’offrir aux fans une expérience grandiose.
Pourquoi avoir décidé d’augmenter le nombre d’équipes de 24 à 32 à partir des prochains championnats du monde de volley-ball ?
Cela ajoute une valeur considérable à l’événement. Encore plus de nations auront l’opportunité de concourir sur la plus grande scène du volley-ball mondial. Leurs fans pourront les suivre. Le nouveau format du championnat du monde témoigne de la croissance et du développement du volley à travers le monde.
Les championnats du monde de volley-ball se tiendront désormais tous les deux ans. Qu’est-ce qui a motivé ce changement ?
Dans le paysage médiatique actuel, qui évolue rapidement, un Mondial tous les deux ans permettra de raconter une histoire plus linéaire. Un événement bisannuel offre davantage d’occasions d’impliquer les supporteurs, de maintenir l’enthousiasme autour du sport et de générer de la visibilité pour les villes hôtes. Il s’agit d’une décision stratégique, pensée pour garantir une présence plus soutenue du volley-ball sur la scène mondiale.
Les championnats du monde de 2025 se dérouleront en Asie, en Thaïlande pour les femmes, aux Philippines pour les hommes. Le continent asiatique est-il actuellement le premier marché pour le volley-ball ?
L’Asie est sans aucun doute un marché très important pour le volley-ball, et son poids ne cesse de croître. Nous l’avons mesuré avec le succès des étapes de la Ligue des Nations aux Philippines et en Thaïlande, où la fréquentation et l’engagement des fans ont été très impressionnants. La décision d’organiser les championnats du monde 2025 dans ces deux pays – pour la première fois dans l’histoire – est le reflet de la croissance du volley dans la région. Ces deux tournois planétaires vont encore renforcer le rôle de l’Asie comme un marché clé pour notre sport.
La FIVB aura bientôt un nouveau président, le Brésilien Ary Graça devant laisser sa place le mois prochain. Quel effet cela aura-t-il sur Volleyball World ?
La transition vers un nouveau président de la FIVB aura certainement un impact sur Volleyball World, mais nous sommes convaincus qu’il sera positif. Le Dr Ary Graça a effectué un travail extraordinaire au cours des 12 années de sa présidence, en façonnant le sport et en stimulant sa croissance au niveau mondial. Il ne fait aucun doute que le prochain président continuera à construire sur ces fondations. Le partenariat entre la FIVB et Volleyball World est solide et l’avenir prometteur. Nous avons déjà accompli beaucoup de choses, mais il en reste beaucoup d’autres dans le pipeline. Le changement à venir promet de renforcer encore la progression du volley-ball.